Abandon du projet de loi 14 modifiant la Charte de la langue française - L'anglicisation des services publics se poursuivra, dénonce le SFPQ
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec14 nov, 2013, 15:07 ET
QUÉBEC, le 14 nov. 2013 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) déplore la partisanerie politique qui a conduit à l'abandon du projet de loi no 14 visant à modifier la Charte de la langue française. Malgré des modifications insuffisantes concernant l'usage de la langue française dans l'administration publique et l'accueil des immigrants, le projet de loi no 14 constituait, malgré tout, un pas dans la bonne direction, selon SFPQ.
Lors des auditions en commission parlementaire sur le projet de loi, le SFPQ proposait au gouvernement de modifier la Charte de la langue française afin que les services de la fonction publique et parapublique du Québec soient offerts exclusivement en français, sauf pour de rares exceptions comme ceux visant des échanges avec l'extérieur du Québec. Le SFPQ constate une bilinguisation de l'État qui s'est matérialisée par l'adoption de diverses politiques d'applications de la Charte ayant conduit à une approche client où l'État livre les services publics comme tout autres biens ou marchandise, dans la langue utilisée par le client.
Par ailleurs, le contrôle de l'immigration doit être un symbole fort de l'État et un rôle qu'il doit assumer clairement. Pour le SFPQ, il est paradoxal de vouloir renforcer la francisation des personnes immigrantes sans augmenter les ressources pour ce faire. Depuis plusieurs années, constate le Syndicat, des services offerts aux personnes immigrantes sont délocalisés du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC) vers des organismes communautaires. Ces transferts de services ont contribué à brouiller le message envoyé à ces nouveaux arrivants en matière d'intégration linguistique.
« Au fil des ans, la fonction publique a glissé vers une bilinguisation. Malheureusement, le projet de loi no 14 a été torpillé par l'opposition majoritaire. Le gouvernement devra trouver une nouvelle façon de procéder s'il souhaite revenir à l'affirmation faite dans le préambule de la Charte selon laquelle la langue française est celle de l'État », indique la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau.
SOURCE : Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
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Éric Lévesque
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