Abolition d'une prime - On doit valoriser les préposés aux bénéficiaires, pas les faire fuir!
QUÉBEC, le 6 mars 2020 /CNW Telbec/ - Le député de Rimouski et porte-parole du Parti Québécois pour les aînés et les proches aidants ainsi qu'en matière de services sociaux, Harold LeBel, dénonce vivement la décision gouvernementale de couper une prime offerte aux préposés aux bénéficiaires qui travaillent en CHSLD.
EN BREF
- En pleine pénurie de personnel, le gouvernement de la CAQ décide d'abolir une prime encourageant les préposés aux bénéficiaires à offrir leurs services en CHSLD.
- Ces personnes font un travail essentiel et ne reçoivent pas un sou de trop.
- Le Parti Québécois demande au gouvernement de rétablir cette prime et de s'engager à revoir les conditions de travail des préposés aux bénéficiaires.
Harold LeBel a d'abord cru à un malentendu, puisque le gouvernement ne cesse de répéter qu'on doit tout mettre en œuvre pour attirer des gens dans le domaine; il va même jusqu'à accorder des bourses de 7500 $ aux personnes qui choisissent cette profession, en plus d'aller chercher des travailleurs étrangers pour combler les nombreux postes vacants. « Ce n'est un secret pour personne : au Québec, on manque cruellement de préposés aux bénéficiaires, et ce, dans toutes les régions. Ces personnes font un travail essentiel auprès des aînés et des personnes handicapées, dans des conditions souvent difficiles. La décision de leur retirer une prime les incitant à œuvrer en CHSLD est donc tout à fait incohérente avec les objectifs qu'on souhaite atteindre », a‑t‑il mentionné d'entrée de jeu.
La prime en question représente une somme d'environ 180 $ par 750 heures travaillées. « Les préposées et préposés aux bénéficiaires ne gagnent pas des salaires astronomiques; on parle d'environ 20 $ de l'heure dans le réseau public, et de plus ou moins 17 $ de l'heure au privé. À ce compte, la prime abolie pouvait réellement changer les choses dans un budget. Je demande donc au gouvernement non seulement de rétablir la prime, mais également de revoir l'ensemble des conditions salariales et de travail des préposés aux bénéficiaires; cette profession doit être davantage valorisée », a poursuivi le député de Rimouski.
En effet, considérant le fait que les listes d'attente pour une place en CHSLD ne cessent de s'allonger, il est primordial de donner le goût aux gens, notamment aux jeunes, de s'investir dans une carrière en soins. « Au Bas‑Saint-Laurent, par exemple, le quart de la population a 65 ans et plus. Au Québec, au total, quelque 40 000 personnes sont hébergées en CHSLD. Le gouvernement, par la voix de la ministre Marguerite Blais, a beaucoup parlé de réaménager les CHSLD, de construire de belles maisons des aînés… mais on a d'abord besoin de personnel pour s'occuper adéquatement des gens! », a conclu Harold LeBel.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Thomas Gaudreault, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 456-2282
Partager cet article