MONTRÉAL, le 20 avril 2023 /CNW/ - Le gouvernement du Québec a déposé hier son projet de règlement qui abolira les saveurs dans le vapotage à part celle du tabac. Dans 90 jours, ce projet de règlement abusif, et qui ne règlera en rien le problème de vapotage chez les jeunes, entrera en vigueur. Cela signifiera, ni plus ni moins, la fermeture de plus de 400 boutiques de vapotage au Québec. L'Alliance des boutiques de vapotage du Québec lance un cri de désespoir au ministre Christian Dubé et à son collègue Pierre Fitzgibbon afin de trouver une solution de compromis.
« Avec l'abolition des saveurs dans le vapotage, c'est toute une industrie que le gouvernement va détruire. L'industrie du vapotage, c'est plus de 300 millions $ en retombées économiques, plus de 400 boutiques indépendantes qui emploient plus de 2 200 Québécois partout au Québec, que ce soit dans les grands centres ou en région. Il ne s'agit pas de grandes corporations. Les propriétaires de boutiques sont au contraire, de petits entrepreneurs locaux, souvent des entreprises familiales. Le gouvernement va faire vivre le calvaire à ces familles » a commenté David Lévesque, porte-parole de l'Alliance des boutiques de vapotage du Québec.
Dans son document, le gouvernement reconnait qu'il y aura des impacts pour les boutiques de vapotage comme en fait foi cet extrait du projet de règlement : « Ce projet de règlement devrait avoir un impact financier sur les entreprises qui tirent des revenus de la vente de ces produits, notamment en ce qui a trait à la diminution de leur chiffre d'affaires et à la perte d'emplois, et ce, particulièrement pour les boutiques spécialisées en produits de vapotage. » L'Alliance condamne le fait que le gouvernement s'en lave les mains et laisse tomber les entreprises. « On constate que ce gouvernement n'a aucun respect pour les entreprises et les entrepreneurs. Il reconnait candidement qu'il y aura de lourds impacts économiques mais s'en lave carrément les mains » a déploré David Lévesque.
Dans le projet de règlement, une période de 45 jours de consultation jours est prévue mais les boutiques devront arrêter de vendre des saveurs dans 90 jours. Le gouvernement n'aura même pas eu le temps de d'analyser les recommandations et commentaires des citoyens ou des associations avant que le règlement entre en vigueur. « Il est clair pour l'Alliance que ce processus est bidon et que l'idée du gouvernement est déjà faite, soit de fermer nos boutiques de vapotage » d'ajouter M. Lévesque.
Avec l'abolition des saveurs, l'Alliance prévient le gouvernement que plusieurs vapoteurs vont recommencer à fumer. Pour les autres, ils vont tout simplement se procurer leurs saveurs ailleurs privant ainsi le Québec de revenus importants tout en ne réglant rien pour les jeunes. De plus, en quelques jours, le crime organisé, les sites web établis en Ontario et les réserves autochtones vont prendre la relève pour approvisionner la manne de nouveaux clients. « J'ai bien hâte de voir si le gouvernement Legault va envoyer ses inspecteurs dans les réserves autochtones pour voir s'ils demandent les cartes aux jeunes, si le taux de nicotine est conforme, s'ils vendent des produits avec du cannabis ou si les saveurs vendues sont conformes aux lois. Ça doit être la fête aujourd'hui dans le crime organisé. Imaginez tous les revenus et profits qu'ils vont dégager de ces nouvelles ventes et qui servira au trafic de stupéfiants ou pour l'achat d'armes à feu » s'est indigné le porte-parole de l'Alliance.
Enfin, avec l'augmentation récente de la taxe fédérale sur le vapotage et de celle à venir pour le Québec, le marché noir sera plus florissant que jamais et aucune boutique de vapotage au Québec ne pourra survivre. L'Alliance des boutiques de vapotage du Québec espère que le gouvernement entendra son cri d'alarme et mettra en place une des nombreuses solutions de compromis proposées qui permettraient de limiter l'accès aux jeunes tout en sauvant nos entreprises.
SOURCE Alliance des boutiques de vapotage du Québec
David Lévesque, porte-parole, Alliance des boutiques de vapotage du Québec, Courriel : [email protected]
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