MONTRÉAL, le 18 juin 2021 /CNW Telbec/ - Le gouvernent du Canada a déposé aujourd'hui un projet de règlement visant à abolir les saveurs dans le vapotage comportant une saveur ou un arôme autres que ceux du tabac, de la menthe et du menthol. Si ce projet est adopté, le premier ministre Trudeau et sa ministre de la Santé, Mme Patricia Hajdu, pourraient inciter des milliers de Québécois et de Canadiens à revenir sur leur décision d'arrêter de fumer. La Coalition des droits des vapoteurs du Québec (CDVQ) condamne sans réserve ce projet qui ultimement nuira aux efforts de lutte au tabagisme et de santé publique.
Le Canada dénombre encore plus de 4 millions de fumeurs et de fumeuses adultes dont un très grand nombre tentent de venir à bout du tabagisme. Plusieurs études scientifiques confirment que le vapotage est le moyen par excellence pour y parvenir parce que la cigarette électronique est non seulement 95 % moins nocive que celle de nicotine1, mais également plus efficace que les substituts classiques, comme la gomme à la nicotine, les inhalateurs ou les timbres.
Les saveurs augmentent les taux de succès
La disponibilité de saveurs de vapotage est un élément-clé dans l'adoption du vapotage par les fumeurs. Une étude du Yale School of Public Health2 a conclu que l'utilisation des saveurs non tabagiques augmente de 2 à 3 fois les chances d'une cessation tabagique réussie comparée à ceux qui utilisent des cigarettes électroniques aromatisées au tabac, tout en n'étant pas associées à une plus grande initiation au tabagisme chez les jeunes.
Ce n'est pas le fruit du hasard si le vapotage est l'aide à l'abandon du tabac la plus répandue au Canada. D'ailleurs, l'Enquête canadienne sur le tabac et la nicotine3 réalisée en 2019 a révélé que 35,5 % des fumeurs actuels et des anciens fumeurs ayant essayé de cesser de fumer au cours des 12 derniers mois ont utilisé une vapoteuse. Son succès réside dans son efficacité à lutter contre le tabagisme dans la mesure où les produits à consommer sont agréables au goût, alors que celui du tabac leur rappelle trop celui de la cigarette.
L'abolition des saveurs a fait augmenter le tabagisme à San Francisco, particulièrement auprès des jeunes
Avant de mettre en vigueur ce règlement, le gouvernement fédéral aurait avantage à regarder ce que l'abolition de saveurs a eu comme conséquences néfastes sur l'augmentation du tabagisme dans les endroits où ils ont été implantés. L'exemple récent de la ville de San Francisco, qui a aboli les saveurs dans le vapotage, est préoccupant. Le mois dernier, la réputée revue médicale JAMA Pediatrics, dévoilait les résultats d'une étude sur l'interdiction de vente des produits du tabac aromatisés et le tabagisme des étudiants du secondaire âgés de moins de 18 ans. Les conclusions sont inquiétantes : « À l'instar d'autres États américains et de bon nombre de municipalités, l'État de la Californie a imposé des restrictions sur la vente de ces produits. Il appert que cette approche a eu pour conséquence d'augmenter la pratique du tabagisme chez les mineurs privés de produits de vapotage aromatisés.4 » En fait, le tabagisme chez les moins de 18 ans a plus que doublé !
Autre cas, celui de la Nouvelle-Écosse, qui elle aussi a interdit les saveurs dans le vapotage. Or, depuis l'abolition des saveurs dans cette province, le nombre de fumeurs a augmenté de façon très significative5. Ces deux cas devraient inquiéter et faire réfléchir le premier ministre Trudeau et sa ministre de la Santé.
En interdisant les saveurs dans le vapotage, combiné à la réduction du taux maximal de nicotine à 20 milligrammes par millilitre (20 mg/ml), tel qu'annoncé récemment, le gouvernement Trudeau pourrait retourner des milliers d'ex-fumeurs vers la cigarette et réduire significativement le nombre de fumeurs qui tentent, et qui réussissent, à la remplacer par une vapoteuse.
La Coalition des droits des vapoteurs du Québec (CDVQ) croit que le gouvernement Trudeau devrait refaire ses devoirs et laisser les saveurs dans le vapotage.
À propos de la CDVQ
La Coalition des droits des vapoteurs du Québec a pour mission de défendre les droits des vapoteurs et des fumeurs pour un accès à un outil important de réduction des méfaits du tabac, soit la vapoteuse. Elle revendique une politique de santé publique comprenant un volet axé sur la réduction des méfaits et accordant une place importante au vapotage, une demande amplement justifiée par la science.
NOTE : MME CHRISTINA XYDOUS EST DISPONIBLE POUR COMMENTER ET DONNER DES ENTREVUES.
__________________________________ |
|
1 E-cigarettes around 95% less harmful than tobacco estimates landmark review, 19 août 2015, |
|
2 Associations of Flavored e-Cigarette Uptake With Subsequent Smoking Initiation and Cessation, Yale School of Public Health, 2020 |
|
3 Enquête canadienne sur le tabac et la nicotine (ECTN) : tableaux détaillés 2019 |
|
SOURCE Coalition des droits des vapoteurs du Québec
Mme Christina Xydous, porte-parole, Coalition des droits des vapoteurs du Québec, Téléphone : 514 677-5739, Courriel : [email protected]
Partager cet article