Abolition du Commissaire à la santé et au bien-être - L'art de se priver d'une évaluation objective, juge le SPGQ
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)14 avr, 2016, 11:05 ET
QUÉBEC, le 14 avril 2016 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) dénonce l'abolition du Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) qui reflète la perte d'indépendance d'une expertise permettant une évaluation réellement objective du système de santé.
« Avoir posé ce geste de façon tout à fait opaque à travers une mesure cachée dans le budget est parfaitement ignoble. C'est troublant, car le rôle du CSBE était parfaitement légitime. Notamment, il apportait un éclairage pertinent au débat public et à la prise de décision gouvernementale, dont celle d'évaluer la révision du mode de rémunération des médecins », indique Richard Perron, président du SPGQ.
Se traduisant par des relocalisations et des pertes d'emploi pour une quinzaine de professionnels, l'abolition du CSBE étonne le SPGQ, surtout dans un contexte où une vaste majorité de Québécois veut que les gouvernements réduisent les inégalités économiques et sociales. Selon un panel de 33 économistes et experts en politiques publiques, réunis par l'Institut du Nouveau Monde (INM) afin d'évaluer les effets sur les inégalités des mesures mises de l'avant dans les budgets provincial et fédéral ces dernières semaines, il appert que la modification tarifaire et budgétaire des services de garde, la réduction des budgets alloués aux logements sociaux et l'augmentation nette de 0,8 % des dépenses de programme du ministère de la Santé et des Services sociaux augmenteront les inégalités.
« Le premier ministre du Québec avait pourtant promis que nous allions regagner notre liberté de choix pour vivre mieux et à notre manière. Cependant, l'exemple en cette matière ne vient pas du provincial, mais plutôt du fédéral dont les mesures mises de l'avant dans son dernier budget réduiront les inégalités. En supprimant le CSBE dans son budget 2016, le gouvernement abolit un organisme créé en 2008 à l'initiative même du ministre de la Santé de l'époque qui n'était… nul autre que Philippe Couillard. C'est difficile à comprendre ! », conclut le président du SPGQ.
Pour dénoncer l'abolition du CSBE, le SPGQ invite l'ensemble de la population et ses membres à signer dès maintenant la pétition pour le maintien du poste de Commissaire à la santé et au bien-être accessible sur le site de l'Assemblée nationale. Cette pétition est en ligne jusqu'au 23 mai 2016 au https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-5947/index.html.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente environ 24 000 experts, dont près de 17 000 dans la fonction publique, 4 500 à Revenu Québec et 2 500 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.
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SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Philippe Desjardins, Conseiller à l'information, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, 581 995-0762, [email protected]
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