Abolition du Conseil permanent de la jeunesse - Le gouvernement Charest
laisse tomber ses jeunes
QUÉBEC, le 30 mars /CNW Telbec/ - Le Conseil permanent de la jeunesse (CPJ) est sous le choc. C'est à la lecture du budget qu'il a appris la nouvelle de son abolition ainsi que celle de divers autres Conseils. Malgré son titre de ministre responsable des dossiers jeunesse, le premier ministre laisse tomber les jeunes en abolissant son interlocuteur privilégié. Ce sont donc près de vingt-cinq ans de recommandations et de consultations avec les jeunes qui s'en vont directement aux oubliettes. "Le CPJ est un organisme indépendant et non partisan qui défend la voix des jeunes du Québec. Il est le seul organisme jeunesse de l'appareil gouvernemental dirigé par des jeunes et pour les jeunes, il ne peut pas disparaître ainsi!", s'exclame madame Geneviève Dallaire, présidente du CPJ.
Ainsi, le gouvernement Charest dévoile un budget qui veut mettre de l'avant les principes d'équité intergénérationnelle et le bien commun des Québécois, mais il décide d'augmenter les frais de scolarité au niveau universitaire et d'abolir près de 30 organismes gouvernementaux, dont le CPJ. Ces décisions remettent en question la compréhension du gouvernement de ce concept. "Lorsqu'on parle d'équité intergénérationnelle, on fait référence au dialogue entre les générations. Nous constatons que les décisions ont été prises sans consulter les citoyens, ni même les organismes qui les représentent."
Il y a quelques années, un comité de modernisation, où siégeaient les organisations jeunesse et mis en place par le gouvernement libéral, réitérait la pertinence du CPJ, mais suggérait quelques modifications à sa structure. Cela dit, le gouvernement n'a pas jugé bon de suivre ces recommandations : "Nous étions et sommes toujours disposés à revoir les façons de faire, mais jamais nous n'avons pensé qu'il allait bâillonner les jeunes à ce point!, poursuit madame Dallaire. Nous sommes d'avis que le gouvernement doit se serrer la ceinture et prioriser certains domaines. Toutefois, nous pensons qu'il en revient aux jeunes de se pencher sur l'avenir du CPJ."
Avec plus d'une centaine d'études où se retrouve la voix des 15 à 30 ans, le CPJ a mis de l'avant plusieurs dossiers tant au niveau de l'emploi atypique, de l'homophobie, de la prostitution que de la participation citoyenne. Les recommandations du CPJ se sont également toujours appuyées sur des intervenants qualifiés. Le Conseil permanent de la jeunesse est un modèle pour plusieurs gouvernements étrangers. Il a été sollicité à plusieurs reprises pour mettre de l'avant sa structure unique et particulière. Il a acquis, au fil des années, une crédibilité basée sur la valeur de ses recherches et de ses nombreuses analyses.
Il est désolant de constater que le gouvernement du Québec laisse tomber les jeunes, mais le Conseil permanent de la jeunesse n'en fera pas autant : "Je vais continuer à défendre la jeunesse et la pertinence de mon organisme.", déclare madame Dallaire.
RÔLE DU CONSEIL PERMANENT DE LA JEUNESSE ----------------------------------------
Rappelons que le Conseil permanent de la jeunesse a pour mandat de conseiller le gouvernement du Québec sur toute question relative à la jeunesse. Il veille également à promouvoir et à défendre les intérêts des jeunes.
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Renseignements: Carmen-Gloria Sanchez, Vice-présidente, Conseil permanent de la jeunesse, (418) 644-6741, Cellulaire: (418) 952-2766
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