Abolition du Service de soutien pédagogique à l'intégration des élèves handicapés physiques (SSPI) - LES ÉLÈVES NE DOIVENT PAS PAYER LE PRIX DE LA PÉNURIE
MONTRÉAL, le 15 févr. 2023 /CNW Telbec/ - L'Alliance des professeures et professeurs de Montréal dénonce l'abolition du Service de soutien pédagogique à l'intégration des élèves handicapés physiques (SSPI), puis du même coup le manque de considération et de respect du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) à l'égard des enseignantes et enseignants toujours à son emploi.
« Le Service de soutien pédagogique à l'intégration des élèves handicapés physiques (SSPI) et les profs qui y sont affectés ont développé une expertise essentielle pour les élèves de Montréal. Le travail que ces spécialistes effectuent n'est pas interchangeable. Quel message le CSSDM souhaite-t-il envoyer aux experts qui pensent enseigner à Montréal ?, questionne Catherine Beauvais-St-Pierre. Ce n'est certainement pas en traitant les profs comme des numéros qu'on réussira à les attirer et à les retenir à Montréal. »
Le Centre de services scolaire de Montréal a annoncé l'abolition d'une vingtaine de postes de profs spécialisés dans le soutien aux élèves en situation de handicap sans en aviser les personnes représentant les enseignantes et enseignants. Le centre de services scolaire a pourtant des obligations légales, en vertu du contrat de travail, de consulter le syndicat lorsque survient toute modification de l'offre de services aux élèves EHDAA. C'est la plus récente démonstration du manque de reconnaissance de l'expertise de celles et ceux qui travaillent avec les élèves au quotidien.
La décision du CSSDM aura de graves conséquences sur plus de 200 élèves vulnérables répartis aux quatre coins de Montréal. Les gestionnaires ne peuvent pas se limiter à des calculs mathématiques lorsqu'il est question du bien-être des enfants. Ils doivent être sensibilisés aux services offerts par ces orthopédagogues, dont l'aide aux profs, l'accompagnement aux parents et le soutien particulier aux élèves qui souffrent souvent d'un handicap physique grave.
« L'école publique a la responsabilité de prendre soin de tous les élèves. Au lieu de prendre soin des plus vulnérables et d'investir davantage dans le service de soutien, le CSSDM décide de couper sauvagement dans les services aux élèves, de conclure Catherine Beauvais-St-Pierre. Ces élèves ne doivent pas payer le prix de la pénurie dont ils ne sont pas les responsables. L'Alliance va continuer de se battre pour que tous les élèves bénéficient des services auxquels ils ont droit. »
L'Alliance des professeures et professeurs de Montréal représente les quelque 10 000 enseignantes et enseignants du primaire, du secondaire, de l'éducation des adultes et de la formation professionnelle du Centre de services scolaire de Montréal, dont les 22 orthopédagogues du SSPI. Elle représente aussi le personnel des écoles Peter Hall et du Centre Académique Fournier.
SOURCE Alliance des professeures et professeurs de Montréal
Alexis Richard, 514-299-4087, [email protected]
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