Abolition d'un poste d'éducateur physique à l'hôpital de Chicoutimi - Les patients en santé mentale écopent une fois de plus
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Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)17 mars, 2014, 12:20 ET
CHICOUTIMI, QC, le 17 mars 2014 /CNW Telbec/ - Des membres de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), syndicat représentant 588 personnes salariées du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Chicoutimi, s'insurgent contre la décision d'abolir le poste d'éducateur physique à l'hôpital de Chicoutimi. « Cette décision aura pour effet de priver la clientèle en santé mentale, qui se prévalait des installations sportives, de l'encadrement de cet éducateur physique expérimenté », a déclaré Serge Isabelle, le président local de l'APTS, devant le conseil d'administration du CSSS. « On renvoie les gens vers des centres d'entraînement privés, qui n'ont pas d'expérience auprès de cette clientèle qui, on doit le dire, a des besoins bien spécifiques. » Ces patients sont habituellement sous la supervision d'une équipe multidisciplinaire afin d'obtenir un traitement optimal. Priver les patients de leur éducateur physique aura un impact néfaste sur eux.
L'activité physique est une prescription de base que les intervenants en santé mentale font à la majorité de leurs clients. De plus, en fréquentant ce lieu, les patients y rencontrent sur une base régulière d'autres personnes avec lesquelles ils peuvent socialiser sous supervision adaptée. La salle d'entraînement devient pour certains un milieu d'appartenance. L'éducateur physique est leur entraîneur, une personne significative dans l'environnement qui assure un suivi avec le reste de l'équipe. L'hôpital devient un milieu de vie accueillant, positif et stimulant, ce qui favorise l'observance de l'ensemble des prescriptions.
« Pour réussir à intégrer l'activité physique dans la vie de ces personnes, pour instaurer la motivation nécessaire afin de créer une bonne habitude et ainsi en retirer les bienfaits, il faut être assidu et, pour ce faire, mettre toutes les chances de notre côté, explique le porte-parole syndical. Or, si le lieu où s'exerce l'activité physique n'est pas à leur portée et non adapté à leurs besoins, si faire de l'exercice est compliqué, dispendieux, la motivation de bouger ne sera pas au rendez-vous et les résultats escomptés non plus. »
Alors que l'hôpital dispose des installations et d'une personne-ressource faisant partie intégrante d'une équipe de soins pour stimuler les patients à l'intérieur de ses murs, alors que les patients peuvent profiter de cet avantage, il apparaît incohérent d'y renoncer. L'économie réalisée en privant les patients de ce service risque d'être bien décevante en regard de la perte d'efficacité du traitement qu'on leur offre, et ce, à court ainsi qu'à long terme, estime le syndicat.
À propos de l'APTS
L'APTS est une organisation syndicale qui regroupe 30 000 personnes dans le réseau de la santé et des services sociaux à travers le Québec occupant des postes professionnels et techniques, dont des technologistes médicales, des techniciennes en loisirs, des technologues en imagerie médicale, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des orthophonistes, des audiologistes, des psychoéducateurs, des thérapeutes en réadaptation physique, des travailleurs sociaux, des psychologues et des diététistes-nutritionnistes.
SOURCE : Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Serge Isabelle, 581.882.2471 / François Legault, 418.590.2871
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