Abordabilité des logements: La CORPIQ met en garde la population sur la
campagne de désinformation
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CORPORATION DES PROPRIETAIRES IMMOBILIERS DU QUEBEC INC.23 juin, 2010, 09:27 ET
MONTRÉAL, le 23 juin /CNW Telbec/ - Chiffres à l'appui, la CORPIQ met en garde la population devant la circulation de pétitions trompeuses faisant croire à tort que la situation des locataires et l'accès au logement se détériorent.
Selon des pétitions déposées en juin à l'Assemblée nationale du Québec, il serait de plus en plus difficile pour les locataires de se loger et les loyers augmenteraient plus rapidement que le coût de la vie.
Ces affirmations complètement fausses ont fait bondir la CORPIQ qui souhaite aussi mettre en garde les députés. "Des groupes d'intérêt enveniment le climat social au Québec. Ils trompent la population et les politiciens pour les convaincre de la nécessité de construire des logements sociaux avec des fonds publics ou encore de créer un registre des baux. Pourtant, la situation des locataires s'améliore constamment et le marché privé peut répondre à la très grande majorité des besoins, de surcroît à bien moindre coût", déclare le directeur des affaires publiques, Hans Brouillette.
La porte-parole de l'opposition officielle en matière d'habitation qui a déposé deux pétitions, la députée Carole Poirier, a été contactée par la CORPIQ qui voulait savoir si elle approuvait leur contenu: "Nous avons été rassurés d'apprendre que son rôle s'est limité à déposer les pétitions à l'Assemblée nationale. Chose certaine, nous ne laisserons pas circuler de telles faussetés sur la situation du logement au Québec sans réagir", poursuit M. Brouillette.
Abordabilité des logements en hausse
Selon une des pétitions, déposée le 9 juin, "Il est de plus en plus difficile de se loger (...) et les revenus des locataires ont diminué". C'est tout le contraire, soutient la CORPIQ. Depuis 1996, l'indicateur d'abordabilité des logements (SCHL) a progressé en faveur des locataires, soit de 20% à Montréal, de 11% à Québec, de 32% à Sherbrooke, de 26% à Gatineau et de 54% à Saguenay. C'est donc dire que les revenus des locataires augmentent plus vite que les loyers. Citant les données les plus récentes de l'Institut de la statistique du Québec, la CORPIQ fait d'ailleurs valoir que le revenu moyen des locataires en dollars constants et après impôt a augmenté de 16% entre 1996 et 2007.
De plus, le taux d'inoccupation des logements au Québec, qui était descendu à 1,2 % lors de la période de rareté des logements en 2002, est remonté au-dessus de 2 % depuis six ans et s'établit présentement à 2,5 %. Le taux de disponibilité des logements était quant à lui de 5,9 % en avril dernier. "On ne semble toutefois pas avoir tiré de leçon de la crise du début des années 2000, déplore Hans Brouillette. Les politiques gouvernementales du Québec en habitation n'ont pas été adaptées au contexte et aux besoins. Elles découragent l'investissement privé qui pourrait pourtant répondre à la demande présente et anticipée de logements."
Par ailleurs, selon la pétition, "Le coût des loyers a augmenté plus rapidement que l'indice en pourcentage du coût de la vie". Pourtant, l'indice des prix à la consommation (IPC), communément appelé coût de la vie, a progressé de 12% pour les loyers depuis 1996, mais de 26% pour l'ensemble, donc deux fois moins, réplique la CORPIQ.
Enfin, la pétition déplore la multiplication des emplois à temps partiel pour expliquer les difficultés qu'auraient les locataires à se loger. Or, une étude de Statistique Canada (perspective, printemps 2001), révèle que 78% des travailleurs dans cette situation le sont par choix.
"À la CORPIQ, nous constatons aussi qu'il y a de la pauvreté au Québec. Il faut toutefois trouver des nouvelles solutions à cette problématique large et cela ne peut se faire qu'en concertation. Ce n'est pas en biaisant les prémisses qu'on va faire avancer le Québec", conclut son porte-parole.
Revenu moyen des locataires au Québec après impôt(1) ($ constants de 2007) 1996 26 652 $ 1997 26 432 $ 1998 27 159 $ 1999 27 778 $ 2000 29 600 $ 2001 30 286 $ 2002 30 243 $ 2003 30 212 $ 2004 30 484 $ 2005 29 503 $ 2006 29 546 $ 2007 30 908 $ Variation 16% Indicateur d'abordabilité des logements au Québec(2) Montréal Québec Sherbrooke 1996 118 109 114 1997 121 110 106 1998 122 111 93 1999 129 115 106 2000 140 121 116 2001 147 123 115 2002 146 129 123 2003 145 130 135 2004 143 132 148 2005 138 123 148 2006 132 126 141 2007 134 123 139 2008 138 124 143 2009 142 121 151 Variation 20% 11% 32% Évolution de l'indice du coût de la vie au Québec(3) Pour l'ensemble Pour les loyers IPC (2002=100) IPC (2002=100) 1996 89,5 95,8 1997 90,8 96,4 1998 92,1 96,9 1999 93,5 97,4 2000 95,8 98,0 2001 98,0 98,9 2002 100,0 100,0 2003 102,5 101,2 2004 104,5 102,3 2005 106,9 103,4 2006 108,7 104,6 2007 110,4 105,9 2008 112,7 107,1 Variation 26% 12% Taux d'inoccupation des appartements d'initiative privée au Québec(4) 1996 6,0% 1997 6,3% 1998 5,3% 1999 3,8% 2000 2,2% 2001 1,3% 2002 1,2% 2003 1,3% 2004 1,7% 2005 2,0% 2006 2,5% 2007 2,6% 2008 2,2% 2009 2,4% 2010 2,5% (avril)
Organisme à but non lucratif qui célèbre ses 30 ans, la CORPIQ est la plus importante association à offrir des services aux propriétaires de logements. Elle compte des membres dans toutes les régions. Les propriétaires québécois fournissent un logement à 1,3 million de ménages locataires et possèdent, dans huit cas sur dix, un duplex ou un triplex.
Sources : (1) Enquête sur la dynamique du travail et du revenu, compilation par l'Institut de la statistique du Québec (2) Société canadienne d'hypothèques et de logement : Rapports sur le marché locatif (l'indice est de 100 lorsque que loyer moyen correspond à 30% du revenu médian des locataires) (3) Statistique Canada / séries CANSIM v41691818 et v41691818: Indices des prix à la consommation pour l'ensemble et pour les loyers, Québec (aussi utilisé par la Régie du logement dans sa méthode de fixation des loyers) (4) Société canadienne d'hypothèques et de logement : Rapports sur le marché locatif, immeubles de trois logements locatifs ou plus (en octobre, sauf indication contraire)
Renseignements: Marilyn Veillette, conseillère aux communications, Cellulaire: 514 449-8593, Téléphone: 1 800 548-1921, poste 229, Courriel: [email protected]; Source: Hans Brouillette, directeur affaires publiques, Cellulaire: 514 249-1691, Téléphone: 1 800 548-1921, poste 225, Courriel: [email protected]
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