Abus envers les autochtones - « Val d'Or ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt » - Manon Massé
QUÉBEC, le 27 oct. 2015 /CNW Telbec/ - La députée solidaire de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, demande au premier ministre Couillard de s'investir davantage pour régler les problèmes de discrimination vécus par les autochtones plutôt que de se cacher derrière la ministre de la Sécurité publique.
« Assez c'est assez! Maintenant que l'indignation de la population est à un sommet, le premier ministre se doit d'agir et rapidement. Il est ultimement imputable de la situation et doit prendre des actions. Ça n'est pas seulement la ministre le problème, c'est la culture qui sous-tend la logique des relations du gouvernement avec les premières nations. Le premier ministre doit être proactif et envoyer un signal fort en reprenant en main ce dossier », a déclaré Mme Massé.
La députée solidaire demande au premier ministre qu'il mette sur pied un comité Opération Réconciliation pour établir rapidement un plan d'action pour réduire les problèmes sociaux et la discrimination vécue par les autochtones. M. Couillard et sa vice-première ministre doivent s'assoir pour discuter d'égal à égal avec l'Assemblée des premières nations du Québec et du Labrador ainsi que Femmes autochtones du Québec pour identifier les actions prioritaires à mettre en œuvre.
« Ça fait de beaux titres de demander la démission de la ministre mais ça ne règle pas sur le fond les problèmes des autochtones demain matin. Si la ministre change mais que la culture gouvernementale demeure la même, ça serait quatre trente sous pour une piastre. Il ne faut pas que ce qui se passe à Val d'Or devienne l'arbre qui cache la forêt. Il faut établir un plan d'action global pour cesser les abus envers les autochtones », ajoute Mme Massé.
Québec solidaire réitère sa demande d'une enquête indépendante pour faire la lumière sur le scandale de Val d'Or. « Il est évident que la confiance du public et en particulier des premières nations ne sera pas acquis si on laisse la police enquêter sur la police. Le gouvernement ne peut se défendre en prétextant que le Bureau des enquêtes indépendantes n'est pas encore fonctionnel. Il y a d'autres façons de faire une enquête indépendante, notamment en recrutant d'anciens juges ou coroners par exemple. Une telle enquête pourrait alors faire la lumière sur le rôle de la ministre depuis qu'elle a été informée des allégations au mois de mai », conclut la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse | Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected], (418) 473-2579
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