Accélération de 600 % du taux de croissance du coût d'exploitation : l'inaction coûte cher aux PME canadiennes, selon une étude de BDC English
Les réductions d'effectif et l'absence de stratégie d'atténuation ne peuvent plus assurer la pérennité d'une entreprise
MONTRÉAL, le 8 juin 2023 /CNW/ - Le coût unitaire a crû environ six fois plus entre 2020 et 2021 que la croissance annuelle moyenne des coûts entre 2013 et 2019, selon la nouvelle étude de BDC intitulée Comment faire face à l'inflation et demeurer profitable. Par ailleurs, 65 % des entreprises canadiennes ont ressenti les impacts négatifs de la hausse du coût d'exploitation sur leur entreprise.
L'inflation devrait revenir plus près de sa cible, mais le vieillissement démographique, la transition énergétique et les enjeux géopolitiques mondiaux continueront d'exercer une pression sur les coûts. L'étude de BDC sonne l'alarme : pour assurer leur pérennité, les PME canadiennes doivent donner la priorité à leur rentabilité pour s'adapter au nouvel environnement.
« Nous ne reviendrons plus en arrière; l'environnement des affaires change et les petites et moyennes entreprises peuvent être tentées de reporter leur réflexion stratégique ou certains investissements pour soutenir leur pérennité », selon Pierre Cléroux, vice-président, Recherche et économiste en chef de BDC. « Les réductions d'effectif et l'absence de stratégie d'atténuation ne peuvent plus assurer la pérennité d'une entreprise ».
Afin de dynamiser la croissance des PME et la compétitivité de l'économie canadienne, BDC s'est s'intéressée aux actions posées par ces dernières pour faire face à la hausse des coûts. La Banque a ensuite estimé l'impact de ces actions sur le rendement des entreprises en termes de croissance des revenus, de surperformance par rapport au secteur et de rentabilité.
« Avec la montée du prix du carbone et l'augmentation du coût de la main-d'œuvre, on ne peut pas s'étonner de constater quelles stratégies ont été mises de l'avant pour assurer la rentabilité; en fait, les propriétaires d'entreprise n'ont pas eu le choix de les appliquer pour demeurer rentables », ajoute Cléroux.
Les trois stratégies auxquelles les propriétaires d'entreprise ont davantage recours et qui ressortent gagnantes sont :
- la modernisation des processus au moyen de la technologie (25 %), qui permet d'améliorer l'efficacité d'une entreprise et d'augmenter ses revenus plus rapidement que les coûts;
- la réduction de l'empreinte carbone (14 %), qui aide à réduire les coûts liés à l'énergie, à améliorer l'efficacité et à rejoindre un marché plus vaste;
- la gestion proactive des coûts (12 %), qui permet un suivi régulier du rendement financier pour optimiser les coûts et les revenus.
« Près de 20 % des entreprises qui ont mis en œuvre au moins une stratégie gagnante affichent une croissance au-dessus de la moyenne de leur secteur; il est clair qu'investir pour soutenir la croissance de ses revenus est une stratégie qui donne des résultats », ajoute Pierre Cléroux.
Les pressions haussières sur certains coûts vont subsister à long terme et seront portées par les trois grandes tendances que sont le vieillissement de la population, la transition verte et les effets de la mondialisation sur l'import-export. L'étude de BDC présente les répercussions de ces tendances sur les petites et moyennes entreprises :
- Plus du tiers des entreprises (36 %) citent le coût de la main-d'œuvre comme principal impact négatif de la hausse des coûts. Comparativement aux autres, les entreprises qui ont fait des mises à pied étaient, au cours de la dernière année, 11 % plus susceptibles de ne pas être rentables.
- La plupart des PME (57 %) prévoient que les changements climatiques feront augmenter leurs coûts au cours des trois prochaines années. Environ 40 % pensent encore que leurs coûts ne seront pas touchés. Par rapport aux entreprises qui ne l'ont pas fait, les entreprises qui ont réduit leur empreinte carbone au cours des trois dernières années sont 7,7% plus susceptibles d'afficher une forte croissance au cours de la dernière année.
- Parmi les PME actives dans le commerce international, 68 % ont déjà mis en place une stratégie d'approvisionnement pour améliorer leur résilience, mais 79 % s'attendent à ce que cela occasionne une augmentation de leurs coûts.
L'étude de BDC se fonde également sur l'analyse de données publiées par plusieurs organisations pour établir un indice de vulnérabilité à ces trois tendances. Cet indice montre que parmi les 10 secteurs les plus vulnérables, neuf sont des sous-secteurs de la fabrication. Ces sous-secteurs sont généralement plus exposés aux trois grandes tendances identifiées.
« Sans surprise, les secteurs de la fabrication et du transport présentent des indices très élevés de vulnérabilité. Les manufacturiers et manufacturières devront investir dans la résilience de leur chaîne de valeur en plus de faire face aux enjeux démographiques et climatiques », ajoute Cléroux. « Le transport pourrait aussi ressentir une pression plus forte sur ses coûts, étant donné la pénurie de camionneuses et de camionneurs qui devrait persister ».
Puisque l'impact sur le coût des affaires dépendra inévitablement de la planification des investissements, l'étude de BDC offre aussi des conseils et des solutions qui permettent à une entreprise de préserver sa profitabilité.
L'étude de BDC s'appuie sur l'analyse d'un sondage en ligne mené à l'hiver 2023 auprès de 1 500 propriétaires de PME canadiennes ainsi que sur des données publiques et une analyse économétrique.
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SOURCE Banque de développement du Canada
Relations médias BDC, [email protected]
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