Accepter la légalisation des frais accessoires, c'est consentir à ce que l'on pige sans réserve dans le portefeuille des patients - Préservons l'accès pour tous au système de santé !
MONTRÉAL, le 3 mai 2016 /CNW Telbec/ - La Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles s'associe à la Fédération de l'Âge d'or du Québec (FADOQ) et à Me Jean-Pierre Ménard, avocat spécialisé dans la défense de droits des patients, pour demander que la ministre fédérale de la Santé agisse concrètement pour interdire la légalisation des frais accessoires facturés aux patients lors de consultations médicales.
Depuis plusieurs mois, le comité de lutte en santé de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles en collaboration avec plusieurs autres associations et regroupements a multiplié les sorties publiques et les actions pour contester la légalisation des frais accessoires. Malgré l'information diffusée hier par La Presse+ et jusqu'à preuve du contraire, Gaétan Barrette entend toujours procéder par règlement sur la question des frais accessoires et ainsi céder aux pressions des fédérations médicales. En ce sens, « nous appuyons sans réserve, le recours judiciaire initié par Me Ménard et la FADOQ. Il faut forcer le gouvernement fédéral à appliquer la loi canadienne sur la santé qui vient proscrire la facturation de frais accessoires aux patients, déclare Louis Blouin, membre du comité de lutte en santé. Le ministre Barrette estime à 50 millions $ la somme de frais facturés par les médecins québécois. C'est pourquoi nous demandons au Gouvernement canadien de retenir cette somme dans les transferts en santé au Québec, conclut-il. »
Les résultats de l'analyse des données recueillies via le registre des frais facturés lors de consultations médicales (http://ccpsc.qc.ca/registre) confirment que les valeurs fondamentales de justice et d'équité, à la base de l'accessibilité et l'universalité des soins de santé, sans égard à la capacité de payer, sont malmenées. Les informations recueillies permettent de conclure que la facturation directe aux patients pour des services médicalement nécessaires n'est pas une pratique marginale, contrairement à ce que laisse entendre le ministre Barrette. « C'est plus de 700 témoignages qui ont été recueillis via notre registre depuis sa création, souligne Stéphane Defoy, de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles. Voilà une preuve irréfutable de l'indignation de patients qui doivent débourser de leur poche, des montants souvent exorbitants pour obtenir des soins médicaux. Il est toujours possible de remplir le registre pour ceux qui ont dû débourser des frais lors de consultations médicales. » Il est temps que cesse cette pratique frauduleuse où prime la logique de la rentabilité et du profit au détriment d'une couverture publique des soins et services dans l'intérêt des patients et de leurs besoins.
SOURCE Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles
Stéphane Defoy, Organisateur communautaire, Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, 438-822-8298 - [email protected]
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