Accès à un médecin dans les coopératives et les cliniques privées : la CSN
demande au gouvernement d'agir
MONTRÉAL, le 22 sept. /CNW Telbec/ - Le laisser-faire du gouvernement compromet l'équité du système de santé. L'émission La Facture du 21 septembre rapporte les dérapages de certaines coopératives de santé et de cliniques privées qui exigent le paiement d'une contribution d'adhésion ou pour des examens non prescrits, et peut-être non nécessaires, pour permettre l'accès des personnes à un médecin, par ailleurs déjà rémunéré par la RAMQ.
« Il est clair que ces pratiques contreviennent aux lois canadienne et québécoise. Elles permettent un accès privilégié en fonction de la taille du portefeuille et non en fonction des besoins ou des priorités », estime Denise Boucher, vice-présidente de la CSN.
Déjà en 2008, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, reconnaissait l'illégalité de ces pratiques et annonçait l'imminence d'une législation pour contrer le phénomène. Deux ans plus tard, il réfléchit alors que le phénomène prend de l'ampleur.
La semaine dernière, le ministre des Finances Raymond Bachand annonçait le report à une date indéterminée du débat sur le ticket modérateur. Il confirmait ce matin qu'il abandonnait cette avenue. « Pendant ce temps, ces tickets sont en train de s'installer et créent des injustices flagrantes notamment dans les régions où seule des coopératives existent. Et pourtant, il y a moyen de choisir le modèle coopératif tout en permettant un accès à tous en fonction des besoins comme le démontre le modèle de la coopérative de santé TémiscaVie de Ville-Marie, au Témiscamingue, qui fait payer à ses membres des frais annuels minimes.
« Il y a urgence d'agir, car tout ceci se fait encore une fois sans débat », de conclure Denise Boucher.
Renseignements:
Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, Cellulaire : 514 894-1326, bureau : 514 598-2162
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