Accès aux médicaments contre le cancer : l'apport économique des citoyens de plus de 70 ans pèse dans la balance
MONTRÉAL, le 24 mai 2015 /CNW Telbec/ - Le Conseil pour la protection des malades (CPM) demande la fin immédiate du sort injuste réservé aux personnes âgées de plus de 70 ans dans l'accès à certains médicaments qui peuvent parfois faire une différence importante dans le traitement d'une maladie comme le cancer. En effet, le ratio coût du médicament versus rentabilité est souvent trop faible aux yeux du gouvernement pour traiter des citoyens âgés dont l'apport économique à la société est jugé insuffisant.
« Selon certains rapports et études provenant de l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux (INESSS), qui a la responsabilité d'évaluer les médicaments et de recommander ou non au ministre de la Santé et des Services sociaux leur inscription à la liste des médicaments couverts par l'État, on constate que des variables inquiétantes sont prises en compte », dénonce Paul Brunet, président-directeur général du CPM. « Ainsi, l'âge de la personne ; le fait qu'elle soit sur le marché du travail ou non ; le fait qu'elle soit productive économiquement ou non ; le fait qu'elle nécessite ou non l'aide d'une autre personne pendant sa maladie pèsent lourds dans la balance et sont discriminatoires pour les Québécois de plus de 70 ans », précise-t-il.
Dans une lettre datant du 24 mars 2015 adressée au ministre Gaétan Barrette, à laquelle le CPM n'a reçu aucune réponse ni accusé-réception, monsieur Brunet demande au ministre d'agir rapidement afin de mettre fin à cette iniquité sociale. Dans sa lettre, le Conseil pour la protection des malades fait mention d'une observation de l'INESSS jugeant que l'article 116 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux (LSSSS), qui encadre les paramètres d'accès aux médicaments, présente des risques de dérapage qui contreviennent aux droits fondamentaux de la Charte québécoise des droits de la personne en matière de discrimination et d'injustice commise par un organisme gouvernemental, dans ce cas-ci le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ).
« Il apparaît urgent que le ministre agisse et trouve les meilleurs moyens de corriger la situation afin que les personnes âgées de plus de 70 ans soient considérées à leur juste valeur dans notre société et non seulement selon des variables économiques », réclame le p-dg.
Lors de son 14e colloque annuel, ayant pour thème « Comment se retrouver dans un réseau en pleine mutation ? Les grands chantiers », qui se tiendra le 31 mai et le 1er juin prochains à Laval, le CPM abordera la question de l'accès aux médicaments selon d'autres variables discriminatoires, notamment la région et l'établissement où est traité le patient. Pour prendre connaissance du programme du colloque, visiter le : http://cpm.qc.ca/calendrier/
Le CPM est un organisme privé, sans but lucratif, voué depuis plus de 40 ans à la protection et à la défense des droits des usagers du réseau de la santé et des services sociaux. Par le biais de sa Fédération des comités des usagers et de résidents du Québec qu'il a mise en place, le CPM regroupe de nombreux comités des usagers et de résidents implantés au sein d'établissements de santé et de services sociaux situés aux quatre coins de la province.
SOURCE Conseil pour la protection des malades
Pour information : Sophie Beauregard, Le Cabinet de relations publiques Hansen, Cellulaire : 514 882-9689, Courriel : [email protected]; Source : Me Paul G. Brunet, m.a.p., Président-directeur général et porte-parole, Conseil pour la protection des malades, Téléphone: (514) 861-5922 - sans frais: 1877.CPM.AIDE, Cellulaire : (514) 592-0127, Courriel : [email protected] - Site Web: www.cpm.qc.ca
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