Accès aux soins et système de santé - Les infirmières ont des solutions affirme Lucie Tremblay, présidente de l'OIIQ

WESTMOUNT, QC, le 19 févr. 2014 /CNW Telbec/ - Dans la foulée des déclarations faites par l'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux relativement à un manque de 1,2 milliard de dollars dans le réseau de la santé et en prévision du budget du gouvernement du Québec qui devrait être déposé le 20 février, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) rappelle qu'il propose depuis quelques années des solutions porteuses pour réduire les coûts, gagner en efficacité et surtout pour améliorer l'accès aux soins.

Parmi les actions qui pourraient porter leurs fruits de façon significative, l'OIIQ a proposé :

• que les infirmières puissent prescrire, dans des situations cliniques précises, par exemple des soins de plaies, certains tests pour les ITSS et des médicaments à caractère préventif ;
  
  
• l'ajout des infirmières praticiennes spécialisées, dont le rythme d'arrivée dans les milieux doit être accéléré et la cible de 500 augmentée ; l'Ontario en compte plus de 2400 ;
  
  
• le rehaussement de la formation de la relève. Ce rehaussement a notamment fait l'objet d'une étude coûts-bénéfices qui démontre les gains d'une telle mesure. Déduction faite des coûts de formation pour les nouvelles infirmières, ces gains offriraient une valeur ajoutée, sous forme d'économies ou de soins supplémentaires, variant entre 498 millions et 880 millions de dollars, pour la période 2019-2027.

L'OIIQ signale que les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui ont réussi à transformer leur système de santé ont tous misé sur l'effectif infirmier. Sur 34 pays de l'OCDE, le Québec se situe au 23^e rang pour ce qui est de l'accès, de l'efficacité et de l'efficience. « Les infirmières ont toujours été au rendez-vous pour faciliter l'accès aux soins », rappelle Lucie Tremblay, présidente-directrice générale de l'OIIQ. « Le moment est venu de les écouter et d'aller de l'avant, car elles ont des solutions. Elles sont au nombre de 72 000 à l'œuvre quotidiennement auprès des patients. »

Pour Lucie Tremblay, l'heure est à la concertation. « Tous, tant les gestionnaires que les membres de l'équipe soignante, médecins, infirmières et autres professionnels, doivent passer à l'action pour mettre en place des solutions centrées sur le problème de l'accès et du suivi des patients. Si on veut arriver à faire de réels changements, il faut cesser d'essayer de se partager une croissance budgétaire qui n'est plus ou de se déchirer pour ce qu'il en reste. Et surtout, il faut cesser de prendre des décisions à court terme pour se tourner vers des solutions qui auront une pérennité et un effet réel sur le système de santé. »

À propos de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec

L'OIIQ est un ordre professionnel régi par la Loi sur les infirmières et les infirmiers et par le Code des professions. Il est présidé par M^me Lucie Tremblay, infirmière, depuis octobre 2012. Au 31 mars 2013, il comptait 72 365 membres et quelque 15 000 étudiants immatriculés. Sa principale mission est d'assurer la protection du public par la surveillance de l'exercice de la profession infirmière. L'OIIQ a également pour mandat de promouvoir une pratique infirmière de qualité et de contribuer au maintien des compétences des infirmières.

SOURCE : Ordre des infirmières et infirmiers du Québec

Martine Dorval
Direction principale, Stratégie, services et communication
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