« La Commission de vérité et réconciliation a minutieusement documenté les abus horribles de pouvoir colonial perpétrés contre des générations de peuples autochtones, » dit Brent Jolly, président de l'Association canadienne des journalistes (ACJ).
« Bien que la CVR a conclu qu'un « génocide culturel » a été commiss à l'encontre des peuples autochtones, le gouvernement fédéral continue à déployer des efforts considérables qui préviennent les communautés d'accéder à des documents de valeur qui témoignent les détails de cette vérité. C'est honteux. »
Tel que mentionné dans un reportage de novembre 2024 par the Toronto Star, des appels aux gouvernements et aux églises de remettre tous les dossiers sur les pensionnats résonnent depuis des décennies. Bien que c'est un des appels à l'action du rapport, les survivants et leurs familles continuent à lutter pour avoir accès aux documents qui pourraient expliquer ce qui est arrivé aux membres de leurs familles.
L'année dernière, Commissaire à l'information du Canada, Caroline Maynard, a dit à un comité sénatorial que « nous avons besoin de bons dirigeants gouvernementaux qui croient en un gouvernement ouvert et fournissent des conseils et des objectifs clairs au sein de leur département » pour expédier la publication des dossiers.
« Ça vient des dirigeants, » a dit Maynard à la réunion du comité. « Si les dirigeants croient en la transparence, en une divulgation proactive sur leur site Web, nous ne devrions pas avoir à faire des demandes d'information. Les demandes d'accès à l'information devraient être le dernier recours pour obtenir des informations. »
« Le gouvernement fédéral a une obligation morale pour s'assurer que tous les dossiers sont rendus disponibles dans le nom de la vérité, de la justice, et de la réparation, » dit Jolly. « Les séquelles des pensionnats ont laissé une cicatrice systémique sur l'histoire de notre pays qui, à ce jour, n'est pas guéri. »
En plus de l'évasion continue de la publication des dossiers sur les pensionnats, le jury du Code de silence a décidé de décerner une mention déshonorable aux trois plus grands partis politiques fédéraux au Canada.
Comme expliqué par The Hill Times, les Partis libéral, conservateur et néo-démocrate ont chacun fait appel à une décision historique issue par l'honorable Gordon Weatherhill, juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, qui indique que les partis politiques fédéraux sont assujettis aux lois sur la protection des renseignements personnels.
Noté dans un communiqué de presse de B.C. FIPA, les partis politiques fédéraux doivent se conformer à la Loi électorale du Canada, mais sont exclus de toutes les autres lois fédérales sur la protection des renseignements personnels. Comme tels, sans l'application des lois provinciales sur la protection des renseignements personnels, les partis ont peu de restrictions sur ce qu'ils peuvent faire avec les renseignements personnels des électeurs.
« Les politiques modernes sont alimentées par les données, » dit Jolly. « Mais en 2025, les Canadiens sont tenus dans l'ignorance de quelles données sont recueillies par les partis pour leurs campagnes de financement, leurs campagnes politiques et/ou pour les cibler dans leur poursuite de pouvoir politique. »
Les prix Code du silence sont décernés chaque année par l'ACJ, le Centre for Free Expression de l'Université métropolitaine de Toronto (CFE) et les Canadian Journalists for Free Expression (CJFE). Les prix attirent l'attention du public sur les agences gouvernementales ou financées par des fonds publics qui travaillent fort pour cacher des informations auxquelles le public a droit en vertu de la législation sur l'accès à l'information.
L'année dernière, le ministère de la Défense nationale du Canada a été reconnu comme le gagnant fédéral pour avoir mis trois ans à répondre à une demande d'accès d'un chercheur d'Ottawa qui s'enquit du coût d'un programme controversé de construction de nouveaux navires de guerre canadiens.
Les autres prix Code du silence 2024 seront décernés toutes les deux semaines. Le gagnant de cette année dans la catégorie provinciale sera annoncé le 30 avril.
SOURCE Association canadienne des journalistes

Pour plus d'informations : Brent Jolly, président, Association canadienne des journalistes, [email protected]
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