Accord commercial du Partenariat transpacifique - L'AQINAC reconnait qu'il s'agit d'un accord historique, mais qui ne sera pas sans conséquence pour les secteurs sous la gestion de l'offre
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Association québécoise des industries de nutrition animale et céréalière (AQINAC)07 oct, 2015, 09:36 ET
ST-HYACINTHE, QC, le 7 oct. 2015 /CNW Telbec/ - L'Association québécoise des industries en nutrition animale et céréalière(AQINAC), par sa mission d'être un leader dans la défense et la promotion du secteur de la nutrition et de la production animale, tout en contribuant au développement d'une industrie agroalimentaire moderne et durable, a suivi de très près le travail du gouvernement canadien dans les négociations et finalement, l'accord commercial des 12 pays du Partenariat transpacifique. Cet accord historique représente, rappelons-le, environ 40% de l'économie mondiale et 800 millions de personnes. À la lumière de ce que nous connaissons à ce jour de cet accord, il est clair que le Canada, en retour de nouveaux marchés prometteurs pour son économie, a dû faire des concessions en retour.
Des pertes pour les productions sous la gestion de l'offre
Les concessions auxquelles a dû procéder le Canada auront un impact financier certain sur les filières laitières et avicoles. En ouvrant 3,5% du marché du secteur laitier, 2,3% des œufs de consommation, 2,1% du poulet, 2% du dindon et 1,5% des œufs d'incubation, le gouvernement canadien a affaibli directement ces productions évoluant sous la gestion de l'offre depuis des dizaines d'années.
Le gouvernement canadien, bien au fait de ces pertes, a annoncé dès la signature de l'accord la mise en place de mesures d'aide pour les producteurs et les transformateurs sous la gestion de l'offre tout au long de la mise en œuvre de l'accord de Partenariat transpacifique, mais aussi de l'Accord commercial entre le Canada et l'Union Européenne. Ces différents programmes représentent un investissement à long terme de 4,3 milliards de dollars. « Bien que nous reconnaissons les efforts de soutien de la part du gouvernement, nous n'en connaissons pas encore les détails, tant au niveau du soutien que de l'accord en lui-même. À première vue, nous craignons que ce ne soit pas suffisant pour compenser les pertes qui seront subies en aval et en amont de ces filières. Il est clair que nous devrons être vigilants et s'assurer que les effets négatifs soient compensés équitablement.» de dire M. Yvan Lacroix, président-directeur général de l'AQINAC.
De plus, le gouvernement canadien mentionne dans un communiqué qu'il y aura « (…) intensification des mesures anti contournement qui renforceront ses contrôles frontaliers. » L'AQINAC souhaite, qu'au-delà de ces mesures, des règles fermes soient établies quant à la réciprocité des normes (ex. : bien-être animal, environnement, responsabilité sociale, salubrité des aliments, utilisation des antibiotiques…) imposées aux producteurs agricoles du Québec afin de leur permettre de jouer à armes égales face à leurs concurrents mondiaux.
Des gains importants pour les productions de porcs et de bœufs
L'AQINAC reconnaît que le Partenariat transpacifique, en ouvrant davantage les marchés potentiels d'exportations tel que le Japon, offre des avantages pour l'ensemble de l'économie du pays, mais aussi d'une grande partie du secteur agroalimentaire du Québec.
En effet, pour les producteurs qui dépendent en grande partie des exportations, comme les producteurs de porcs et de bœufs, l'implication du Canada dans le Partenariat transpacifique représente une nette amélioration au niveau de l'égalité d'accès aux marchés des autres pays membres et d'importants avantages concurrentiels, ce qui devrait se traduire par des bénéfices pour les producteurs, mais aussi pour l'ensemble des fournisseurs et des transformateurs impliqués dans ces filières. De plus, en tant que pays fondateur du Partenariat transpacifique, nous profiterons d'une position privilégiée pour négocier les modalités d'accès aux marchés d'autres pays qui souhaiteraient se joindre à l'accord.
Les prochaines étapes
L'AQINAC considère qu'il faudra, aux acteurs du secteur agroalimentaire, prendre le temps d'analyser cet accord plus en profondeur pour bien en comprendre tous les impacts et s'assurer que chacune des filières concernées puissent en bénéficier.
Le nouveau gouvernement qui sera élu le 19 octobre prochain devrait également examiner l'entente, ses gains et ses conséquences financières sur le secteur agroalimentaire du pays. Les engagements de compensation financière pris par le gouvernement actuel, concernant les filières sous gestion de l'offre, devront être confirmés et bonifiés au besoin.
À propos de l'AQINAC
Fondée en 1963, l'AQINAC regroupe plus de 200 membres, principalement des fabricants d'alimentation animale et/ou des négociants en céréales. Elle a pour mission d'être le leader dans la défense et la promotion du secteur de la nutrition et de la production animale, tout en contribuant au développement d'une industrie agroalimentaire moderne et durable.
SOURCE Association québécoise des industries de nutrition animale et céréalière (AQINAC)
Marie-Claude Durand, Agente aux communications et aux événements, AQINAC, Téléphone : 450 799-2440 Cellulaire : 450-513-3598, Courriel : [email protected]
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