Accroître la propriété étrangère: une vente unilatérale des intérêts
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Nouvelles fournies par
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier04 juin, 2010, 13:48 ET
OTTAWA, le 4 juin /CNW Telbec/ - Le président du plus grand syndicat des télécommunications au Canada estime que le projet du ministre de l'Industrie, Tony Clement, d'assouplir les restrictions aux investissements étrangers dans le secteur des télécommunications, tel que rapporté par les médias, représente ni plus ni moins une vente unilatérale des intérêts canadiens.
"En plus d'ignorer les restrictions à la propriété étrangère de la Loi sur les télécommunications du Canada, le débat entourant la propriété étrangère dans le secteur des télécommunications canadiennes est totalement concentré sur les intérêts des grandes entreprises", affirme Dave Coles, président du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.
"Le respect de la vie privée et la sécurité nationale sont tous les deux menacés en permettant à des intérêts étrangers d'acquérir nos infrastructures de télécommunications. Personne dans ce débat n'a soulevé le rôle essentiel que les télécommunications jouent dans le maintien de la souveraineté culturelle canadienne, ni l'objectif global de la Loi sur les télécommunications qui affirme 'le caractère essentiel des télécommunications pour l'identité et la souveraineté canadiennes'", déclare Dave Coles.
"Nous espérons que cet objectif sera davantage discuté maintenant devant la Cour fédérale qui se penche sur cette affaire."
Le SCEP, l'Alliance des artistes canadiens du cinéma, de la télévision et de la radio (ACTRA) et les Amis de la radiodiffusion canadienne ont obtenu l'autorisation d'intervenir dans cette affaire devant la Cour fédérale, alléguant que le gouvernement fédéral a ignoré les restrictions en matière de propriété canadienne de la Loi sur les télécommunications.
L'affaire a été entamée par la société Public Mobile l'an passé après que le gouvernement conservateur ait renversé une décision du CRTC refusant d'octroyer une licence d'exploitation au Canada à Globalive parce que l'entreprise appartient à des investisseurs étrangers qui en ont le contrôle.
Stephen Waddell, directeur général national de l'ACTRA, a souligné que le rôle des télécommunications est encore plus important devant l'augmentation de la convergence des communications et des médias, et l'arrivée de la technologie numérique qui fait en sorte que les télécommunications sont devenues le moyen de communication préféré. "Ces entreprises doivent rester sous propriété canadienne. La possibilité d'exprimer nos propres histoires, d'écouter notre propre musique et de diffuser nos propres points de vue sur le monde est en jeu ici", affirme-t-il.
Renseignements: Dave Coles, (613) 299-5628; Carol Taverner, ACTRA: (416) 644-1519, cell: (416) 768-3336, [email protected]
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