Accroître les responsabilités des infirmières aux urgences - Recommandations émises par le Commissaire à la santé et au bien-être
MONTRÉAL, le 2 juin 2016 /CNW Telbec/ - L'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) accueille favorablement les recommandations du Commissaire à la santé et au bien-être, M. Robert Salois, à la suite du dépôt de son rapport d'appréciation thématique de la performance du système de santé et des services sociaux : « Apprendre des meilleurs : étude comparative des urgences du Québec ». Le rapport montre que les cinq urgences québécoises les plus performantes sont celles où la collaboration médecins-infirmières est optimisée. Le Commissaire demande au ministère de la Santé et des Services sociaux de mettre en place les modalités et les conditions nécessaires pour actualiser le rôle essentiel des infirmières et infirmiers dans les urgences du Québec. La collaboration interprofessionnelle est considérée comme l'un des indicateurs de succès, un son de cloche qui réjouit l'OIIQ.
Des faits qui parlent d'eux-mêmes
De ce rapport émanent neuf recommandations qui s'inspirent des meilleures pratiques mises en œuvre au Québec pour améliorer l'accès à la première ligne de soins et services, et optimiser les ressources et les processus au sein de l'urgence et de l'hôpital. Le Commissaire confirme que parmi les 60 % de patients qui se présentent aux urgences pour un problème mineur, un grand nombre pourrait être vu uniquement par une infirmière ou une infirmière praticienne spécialisée.
Les solutions novatrices au problème d'accès aux soins passent nécessairement par la pleine utilisation des compétences infirmières. L'instauration de voies rapides pour les patients souffrant de problèmes mineurs permet à ces derniers d'être vus et traités par des infirmières dans de courts délais, ce qui diminue les durées de séjour à l'urgence et permet aux médecins de traiter d'autres patients. Le rapport du Commissaire démontre les bénéfices d'une telle approche.
Par ailleurs, même si les ordonnances collectives sont un levier intéressant d'autonomie professionnelle, il convient de les développer davantage pour permettre aux infirmières et infirmiers de décharger les médecins d'une part du travail. Finalement, le paiement à l'acte des médecins aux urgences peut engendrer une sous-utilisation des compétences des autres professionnels de la santé, la rémunération des médecins étant conditionnelle à une visite de chaque patient, qu'elle soit nécessaire ou non.
Un rapport qui mise sur les compétences infirmières
Lucie Tremblay, présidente de l'OIIQ, est persuadée que les solutions infirmières jouent un rôle clé dans le développement d'une première ligne de soins forte, et qu'il est impératif que le Ministère reconnaisse que la facilitation de la collaboration interprofessionnelle, le renforcement du rôle des infirmières, et la présence d'infirmières praticiennes spécialisées pour traiter les urgences mineures constituent des éléments de réponse efficaces et adaptés aux besoins de la population québécoise en termes d'accès aux soins de santé.
Les principales recommandations du Commissaire concernant la pratique infirmière sont les suivantes :
- renforcer le rôle des infirmières et infirmiers dans le traitement des patients confrontés à des problèmes mineurs;
- veiller à l'intégration des infirmières praticiennes spécialisées (IPS);
- envisager l'ajout de certains actes dans les ordonnances collectives;
- actualiser le mode de rémunération des médecins pour favoriser le partage des responsabilités entre médecins et infirmières.
À propos de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
L'OIIQ est le plus grand ordre professionnel dans le domaine de la santé au Québec. Il est régi par la Loi sur les infirmières et les infirmiers et par le Code des professions. L'OIIQ est également guidé par ses valeurs de gouvernance que sont la confiance, la bienveillance, le respect et l'équité. Au 31 mars 2016, il comptait 74 000 membres et quelque 15 000 étudiants immatriculés. Sa mission est d'assurer la protection du public par et avec les infirmières et infirmiers tout en veillant à l'amélioration de la santé des Québécois. L'OIIQ a également pour mandat de promouvoir une pratique infirmière de qualité et de contribuer au maintien des compétences des infirmières et des infirmiers.
SOURCE Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
et entrevues : Colette Ouellet, Directrice des communications, OIIQ, 514 604-2298, [email protected]; Karina Sieres, Conseillère, Relations publiques, OIIQ, 514 935-2501, poste 400, 514 895-1987 (cell), [email protected]
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