Accueil des réfugiés syriens - « Nous devons nous unir et discuter sereinement de ces questions » - Pierre Karl Péladeau
QUÉBEC, le 16 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, et le porte‑parole du Parti Québécois en matière d'immigration et de communautés culturelles, Maka Kotto, ont demandé la tenue d'un débat d'urgence à l'Assemblée nationale sur l'accueil des réfugiés syriens au Québec.
« La ministre de l'Immigration a dit trouver légitimes les questions des Québécois sur les capacités d'accueil et les enjeux de sécurité. Pourquoi, alors, ne pas répondre à toutes les questions? Sinon, d'autres interrogations pourraient surgir. Nous devons nous unir, ne pas tomber dans la partisanerie et parler sereinement de ces questions. Bien qu'ils soient ouverts à l'accueil de ces réfugiés, les Québécois, les municipalités, les organismes communautaires, notamment, ne savent rien. La transparence doit primer. Nous devons tenir un débat à l'Assemblée nationale, afin de les épauler et d'offrir aux réfugiés les meilleurs services et la meilleure intégration possible, pour que leur accueil soit une réussite, pour le bien-être de tous », a déclaré le chef de l'opposition officielle.
« Aujourd'hui, la ministre de l'Immigration ne nous a rien appris de neuf. Elle est en mode réaction, mais nous n'avons toujours pas d'échéancier, de plan de match ni aucune idée des sommes qui seront versées par Ottawa pour l'accueil de réfugiés. Mme Weil est venue nous dire aujourd'hui qu'elle suivait la situation. Fort bien, mais qu'en est-il des discussions avec le gouvernement fédéral? La ministre nous démontre une nouvelle fois que nous sommes à la remorque d'Ottawa. Les villes ciblées et les citoyens du Québec sont en droit de s'attendre à davantage de transparence et de précision quant aux actions qui seront faites », a poursuivi Maka Kotto.
« Le gouvernement du Québec doit s'assurer que les conditions d'accueil respecteront les critères élémentaires de réconfort, d'humanité et, bien évidemment, de sécurité. Ces éléments fondamentaux restent sans réponse. Le Québec a la responsabilité de transcender les promesses faites dans le cadre de la campagne électorale fédérale récente. Nous devons assumer les responsabilités qui sont les nôtres », a ajouté le chef de l'opposition officielle.
Le premier ministre doit retirer ses propos
Par ailleurs, Pierre Karl Péladeau a invité le premier ministre libéral à revenir sur ses propos de la fin de semaine. « Instrumentalisant de manière indécente et partisane les horreurs de Paris, le premier ministre a accusé le Parti Québécois et la Coalition Avenir Québec de xénophobie. Or, rien n'est plus faux. Celles et ceux qui se sont engagés au Parti Québécois depuis sa fondation ont été et sont toujours animés par l'ouverture au monde et par la promotion de la diversité, accompagnant les femmes et les hommes qui choisissent le Québec comme terre d'accueil. Nous avons le devoir de poser toutes les questions légitimes et le droit de remettre en question les actions du gouvernement sans se faire traiter de xénophobes. Le premier ministre doit démontrer la hauteur inhérente à son poste et retirer ses propos », a-t-il conclu.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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