OTTAWA, le 5 mai 2016 /CNW/ - Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) et l'Association of Community Organizations for Reform Now (ACORN Canada) manifestent dans les rues d'Halifax, de Montréal, d'Ottawa, de Toronto et de Vancouver pour réclamer la prestation de services bancaires à Postes Canada comme solution de rechange aux services usuraires des prêteurs sur salaire.
« L'arrivée des prêteurs sur salaire a comblé le vide laissé par les banques dans de nombreuses collectivités, affirme Donna Borden, porte-parole d'ACORN Canada. Ils répondent à la demande de petits prêts et d'encaissement de chèques, mais à des taux usuraires. Ce sont de vrais rapaces. »
« Ils prennent la majeure partie de votre paie, mais vous leur devez encore de l'argent. C'est un cercle vicieux, affirme Tina Ford, membre d'ACORN Canada. Chaque fois, vous êtes toujours un peu plus pauvres, mais vous n'avez pas le choix d'y retourner parce qu'il vous faut bien trouver un moyen de survivre. »
Pour chaque tranche de 100 $ empruntée sur une période de deux semaines, les prêteurs sur salaire exigent entre 17 $ et 25 $, selon la province, sauf au Québec, ce qui correspond à un taux d'intérêt annuel de 443 % à 651 %. Selon des initiés de l'industrie, près de deux millions de personnes au Canada utilisent chaque année les services de prêteurs sur salaire.
« Il faut une option de rechange, un endroit où les gens pourront aller sans se faire exploiter, affirme Mike Palecek, président national du STTP. Une banque postale pourrait être la solution. »
« Pendant un siècle, le Canada a eu sa propre caisse d'épargne postale et plus de 60 pays en ont encore une, affirme Mike Palecek. Dans bien des régions du monde, on trouve des banques postales qui facilitent l'accès à des services financiers et contribuent à la viabilité du service postal. Pourquoi pas au Canada? »
Le STTP et ACORN Canada demandent au gouvernement du Canada de recommander, dans le cadre de son examen de Postes Canada, l'ajout de services financiers et bancaires dans les bureaux de poste, ou, à tout le moins, de mettre sur pied un groupe de travail chargé de déterminer comment le service postal pourrait offrir de nouveaux services financiers et bancaires.
SOURCE Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes
Aalya Ahmad, service des communications du STTP, [email protected] ou 613-327-1177
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