Adoption du projet de loi 10 - Triste jour pour les patients du Québec
QUÉBEC, le 7 févr. 2015 /CNW Telbec/ - La députée de Taillon et porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, dénonce l'adoption sous bâillon du projet de loi 10.
« Le bulldozer a sévi. Nous avons été témoins d'une entorse importante au processus démocratique, menée par le gouvernement dans le but de réaliser le rêve du ministre Gaétan Barrette : centraliser le système de santé autour de lui. L'accessibilité aux soins pour les patients du Québec a fait partie de nos représentations. Nous avons plaidé pour le maintien du lien avec les instances locales, la garantie de l'équilibre entre les champs de compétence "santé" et "services sociaux", notamment pour chaque duo "pdg et pdg adjoint", ainsi que pour la préservation de l'autonomie du milieu communautaire. Toutefois, le ministre est resté sourd à nos préoccupations, tout comme il l'a été depuis le dépôt de ce projet de loi », a déclaré Diane Lamarre.
La députée a souligné une nouvelle fois que la réforme Barrette ne donnera pas les économies escomptées; au contraire, elle plongera le réseau de la santé dans une transition floue et coûteuse. « Le ministre Barrette a détruit les agences de santé, ironiquement mises en place par Philippe Couillard, pour les remplacer par des CISSS, et son projet de loi final ne répond nullement aux nombreuses interrogations que nous avions quant à la transition. De plus, dans cette réforme, les priorités du réseau de la santé ne sont pas abordées. Miser sur l'accessibilité aux soins de première ligne, la reconnaissance du milieu communautaire, l'importance de la prévention, tout cela aurait amélioré de façon concrète la vie des Québécois. Or, ce ne sont visiblement pas des priorités pour le ministre », a-t-elle ajouté.
Des gains du Parti Québécois pour la population
La députée a rappelé les gains que le Parti Québécois a obtenus, après de longues discussions, et tenant compte du peu d'ouverture du ministre à modifier son projet de loi :
- il y aura trois CISSS en Montérégie;
- les pdg seront nommés par le gouvernement et non par le ministre seul;
- les établissements à mission universitaire du domaine social seront reconnus;
- les séances des conseils d'administration seront publiques;
- l'Institut Nazareth et Louis-Braille, qui a pour mission d'offrir des services aux personnes ayant une déficience visuelle, sera rattaché au CISSS Montérégie-Centre, à Longueuil, tel qu'il le souhaitait, plutôt que d'être géré à partir de Châteauguay;
- des représentants de la protection de la jeunesse et des organismes communautaires pourront siéger aux conseils d'administration des CISSS, ces nouvelles méga-agences;
- lors de la nomination des membres des conseils d'administration, le ministre devra non seulement tenir compte de la représentativité des différentes parties du territoire desservi, mais aussi s'assurer d'une telle représentativité;
- les règles budgétaires des établissements seront publiques.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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