Adoption du projet de loi 7 modifiant la Loi sur l'aménagement du territoire forestier
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Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier05 avr, 2013, 07:00 ET
Le plus grand syndicat du secteur de la forêt, le SCEP-FTQ, déplore le manque d'écoute du gouvernement Marois
MONTRÉAL, le 5 avril 2013 /CNW Telbec/ - Au lendemain de l'adoption du projet de loi 7, modifiant le nouveau régime forestier, le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) s'est dit fort déçu du peu de considération que la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet a accordé aux demandes de modifications déposées lors de sa comparution en commission parlementaire en décembre dernier.
« Bien qu'une infime partie de nos revendications ait été considérée concernant les droits de suite et l'application de l'article 45 du Code du travail, nous demeurons estomaqués de voir que le gouvernement du parti Québécois n'a pas fait vraiment mieux que le gouvernement précédent. La ministre nous avait dit avoir compris nos préoccupations et vouloir apporter des corrections, cependant force est de constater qu'elle n'a finalement pas su répondre à nos attentes », a déclaré Renaud Gagné, vice-président du SCEP-Québec.
Il faut rappeler que depuis plus de 4 ans, le SCEP-FTQ participe aux consultations entourant la réforme du régime forestier en réitérant sans cesse les éléments à inclure afin d'assurer une harmonisation entre la Loi sur l'aménagement du territoire forestier et le Code du travail. Aujourd'hui, après le passage d'un gouvernement, le défilement d'un nombre considérable de ministres, à la suite des rapports Mireault, Bernier et Coulombe et surtout, des engagements de la ministre Ouellet, « nous ne sommes pas plus avancés qu'avant. Comment se peut-il qu'après plus de 20 ans, les définitions d'exploitations forestières ne soient même pas les mêmes entre le régime forestier et le Code du travail? Nos membres, les travailleurs forestiers et leurs droits ne sont toujours pas traités avec respect. Ils sont et demeurent les négligés de cette réforme alors que l'on a répondu aux demandes des autres groupes concernés notamment les demandes des coopératives forestières. C'est profondément injuste, inéquitable et irrespectueux », a dénoncé le dirigeant syndical.
Pourtant la preuve n'est plus à faire que le mode d'organisation du travail en forêt est profondément affecté par de nouveaux concepts comme celui de la forêt mise aux enchères. Tout récemment, la saga qui a opposé le syndicat et la compagnie Résolu à propos du licenciement des travailleurs forestiers au Saguenay-Lac-Saint-Jean l'a d'ailleurs confirmé. Si ce n'avait été du SCEP et des textes de protection légale qu'il avait négociés pour ses membres, plusieurs dizaines de ces travailleurs auraient perdu leur emploi en raison de la forêt mise aux enchères. Mais même si un arbitre a reconnu le pouvoir de ces protections négociées, elles sont temporaires, la problématique demeure donc entière pour l'avenir.
Le SCEP rappelle que le secteur forestier souffre déjà d'un cadre légal déficient en regard du droit à la syndicalisation. Il souligne notamment que lors de la précédente réforme de la forêt, à la fin des années 80, un manque d'harmonisation entre les lois a créé un vide juridique, « vide dans lequel s'est très rapidement engouffrée la très vaste majorité des accréditations des travailleurs forestiers que notre organisation de l'époque représentait. Le résultat sur le terrain a été plus que drastique; des conditions de travail diminuées et des pertes d'emplois par milliers », a expliqué M. Gagné.
Le SCEP-FTQ est le plus important syndicat dans l'industrie de la forêt et de la transformation du bois au Québec. Il est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale, la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec.
SOURCE : Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier
Source : Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) www.scepquebec.qc.ca
Pour information : Marie-Andrée L'Heureux, responsable des communications, SCEP-Québec, (514) 916-7373
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