Adoption du projet de loi sur les soins de fin de vie - « Un signe de maturité et de compassion de la société québécoise » - Claude Leblond, T.S., président, OTSTCFQ
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Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec05 juin, 2014, 16:36 ET
MONTRÉAL, le 5 juin 2014 /CNW Telbec/ - Le président de l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec, Claude Leblond, T.S., salue l'adoption du projet de loi 52 portant sur les soins de fin de vie. « L'adoption de ce projet de loi témoigne de la maturité de la société québécoise et sa compassion. Au terme d'une réflexion collective empreinte de respect, de dignité et d'écoute, et grâce à la capacité de nos parlementaires de s'élever au-dessus de la joute politique, nous pouvons célébrer, aujourd'hui, l'adoption d'une loi qui encadre les soins de vie en reconnaissant et en respectant le droit à l'autonomie des personnes ».
Une avancée majeure pour la reconnaissance des droits de la personne
L'acceptation du principe qu'une personne, dans certaines circonstances bien précises, puisse réclamer et obtenir, pour elle-même, une aide médicale active et balisée pour mourir constitue une avancée majeure pour la reconnaissance des droits de la personne et il faut s'en réjouir. « La société québécoise est prête à reconnaître le droit d'une personne à prendre elle-même les décisions qui la concerne, lorsqu'elle y consent de façon claire et répétée et que la fin de vie est inéluctable. L'aide médicale active et balisée à mourir n'est pas une alternative aux soins palliatifs; elle doit faire partie, avec les soins palliatifs, de l'offre de soins de fin de vie disponible et accessible aux personnes qui en sont arrivées à cette dernière étape de leur vie », d'ajouter M. Leblond. Le président de l'OTSTCFQ est également fier que le législateur ait accepté de nommer un travailleur social à la Commission sur les soins de fin de vie. « Les travailleurs sociaux possèdent une expertise particulière au niveau de l'évaluation des demandes, du processus décisionnel, et de l'accompagnement des personnes en fin de vie et de leurs proches. Ils sont donc en mesure d'apporter une contribution essentielle au sein de cette commission ».
Poursuivre le débat
M. Leblond estime que le débat amorcé au sein de la société québécoise, entourant les conditions de fin de vie, doit se poursuive afin de réfléchir à la situation des personnes qui sont exclues du projet de loi 52 et qui, de ce fait, sont condamnées à souffrir physiquement et psychiquement, sans jamais pouvoir déterminer le type de soins de fin de vie qu'elles privilégient, notamment celles et ceux qui ont toujours été inaptes, en raison d'un handicap ou d'une maladie mentale, ou qui le sont devenues avant de pouvoir émettre leurs directives anticipées de fin de vie ainsi que les personnes souffrant de maladies dégénératives.
Une véritable politique de fin de vie
La mise en place d'une véritable politique de soins de fin de vie - incluant l'aide médicale à mourir - permettra aux personnes, selon leurs conditions, leurs valeurs et leurs croyances, de recevoir des soins palliatifs ou de l'aide médicale à mourir, dans un contexte de continuum de soins. En clair, une personne pourrait demander des soins palliatifs pendant une certaine période, avant de demander l'aide médicale à mourir. « Cela implique toutefois des investissements majeurs de la part de l'État, afin que des maisons de fin de vie, offrant des soins palliatifs et de l'aide médiale à mourir, soient implantées en nombre suffisant dans toutes les régions. Encore aujourd'hui, trop de personnes meurent à l'hôpital, souvent aux urgences, dans une certaine promiscuité. Cette façon de mourir ne correspond ni à leur choix, ni à celui de leurs familles, et encore moins aux principes de dignité et de respect ».
Note aux journalistes : M. Leblond sera présent, à la tribune du salon bleu de l'Assemblée nationale lors du vote nominal sur le projet de loi 52. Il sera donc disponible pour des entrevues.
SOURCE : ORDRE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX ET DES THERAPEUTES CONJUGAUX ET FAMILIAUX DU QUEBEC
Luc Trottier, Directeur des communications, OTSTCFQ, 514 943-1435
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