Adoption du projet du Quadrilatère Saint-Laurent - Une décision trop hâtive
du comité exécutif
COMMUNIQUÉ CONJOINT DE Culture Montréal Héritage Montréal Le Club Soda Le Monument-National Phyllis Lambert, fondateur du Centre Canadien d'Architecture </pre> <p/> <p>MONTRÉAL, le 18 sept. /CNW Telbec/ - Plusieurs individus et organismes ayant activement participé à la ronde de consultations privées et publiques entourant le projet du Quadrilatère Saint-Laurent questionnent l'empressement avec lequel le comité exécutif a donné son aval à un projet qui, selon les conclusions mêmes de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM), "en est au stade du concept et de l'expression de ses composantes(1)" et requiert une poursuite de la réflexion avant de pouvoir se mériter le titre de véritable projet de requalification urbaine.</p> <p>S'il est vrai que le projet de règlement municipal qui doit être adopté par le conseil le 21 septembre 2009 pose certaines conditions très générales pour la construction du Quadrilatère - notamment en ce qui a trait à la préservation du patrimoine bâti et à la promotion du transport alternatif -, il ne tient que très peu compte des recommandations précises émises par l'OCPM suivant l'analyse des 32 mémoires déposés auprès de l'organisme en juin 2009.</p> <p>La consultation publique fait partie d'un processus au long cours, impliquant élus, promoteurs, citoyens et société civile, et qui devrait tendre vers un seul et unique objectif : l'excellence des projets immobiliers qui prennent forme sur le territoire. On peut d'ailleurs citer de très nombreux projets qui ont été grandement bonifiés par les consultations publiques, comme le Quartier International, l'avenue McGill College et le Vieux-Port de Montréal, qui font aujourd'hui l'orgueil de notre ville.</p> <p>Si Montréal souffre de voir le secteur Saint-Laurent/Sainte-Catherine dépérir depuis des dizaines d'années; et si un projet immobilier signifiant est nécessaire pour redonner sens et dynamisme au secteur, le tout doit se faire en tirant le meilleur du processus de consultation.</p> <p>Aujourd'hui, on invoque l'urgence d'agir pour faire fi des réflexions et contributions des citoyens, des institutions et des experts qui ont été consultés. Madame <person>Phyllis Lambert</person>, fondateur du Centre Canadien d'Architecture, commente : "Je suis surprise de voir le projet adopté par le comité exécutif alors qu'aucun nouveau plan ou proposition architecturale n'ont été resoumis à l'appréciation des riverains, qui seront les premiers à vivre avec les conséquences des décisions qui se prennent aujourd'hui."</p> <p>Par ailleurs, les signataires de ce communiqué se questionnent toujours sur la véritable vocation des commerces destinés à occuper les étages inférieurs du projet, et sur leur capacité d'animer le quartier de jour comme de nuit. En ce qui a trait à la préservation du "génie du lieu", on aimerait savoir si le promoteur, suivant le conseil de l'OCPM, a complété les études patrimoniales qui lui permettraient de valider la stratégie de valorisation du patrimoine urbain à retenir.</p> <p>En bref, plusieurs questions restent sans réponse, ce qui milite en faveur du report de l'adoption d'un projet qui transformerait, de façon permanente, le visage de la Main, rue emblématique de Montréal. Une adoption hâtive constituerait un désaveu cinglant de l'importance et de la pertinence de l'Office de consultation publique de Montréal. S'il faut rompre avec l'immobilisme et le manque de leadership que déplorent tant d'observateurs et d'acteurs du développement à Montréal, encore faut-il le faire d'une façon qui soit à la hauteur du talent, de la créativité et du sens civique qui font la force de cette ville.</p> <p/> <pre> -------------------------------------- (1) Office de consultation publique de Montréal, Quadrilatère Saint- Laurent, rapport de consultation publique, le 27 juillet 2009, p. 3
Renseignements: Sandra O'Connor, Directrice des communications, Culture Montréal, (514) 845-0303, poste 21, [email protected]
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