Agressions sexuelles: Dénoncer, ce n'est pas la seule façon d'aider!
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Regroupement québécois des Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS)16 avr, 2010, 09:45 ET
MONTRÉAL, le 16 avr. /CNW Telbec/ - Le Regroupement québécois des Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) salue la mise en œuvre de la troisième phase de la campagne de sensibilisation gouvernementale sur les agressions sexuelles qui inclut le lancement, aujourd'hui, d'une ligne d'aide téléphonique sans frais. Le RQCALACS se réjouit également de l'accent mis, dans les messages de la campagne, sur la responsabilisation de l'agresseur et la gravité des conséquences, pour les victimes, des gestes posés. Toutefois, le Regroupement réitère que diverses formes d'aide doivent être offertes, puisque la dénonciation, bien qu'elle demeure une voie à privilégier, ne représente pas la seule option.
"Trop de femmes vivent avec les conséquences des agressions sur leur santé physique et mentale. Nous les aidons à guérir ou, du moins, à se sentir mieux", explique Karine Tremblay, porte-parole du Regroupement québécois des CALACS. "Pour nous, la priorité est de soutenir les femmes et les adolescentes, selon leurs besoins, qu'elles veuillent ou non dénoncer leur agresseur. Il est donc important que le gouvernement appuie financièrement les organismes communautaires, tels que les CALACS, afin qu'ils soient en mesure de poursuivre leur mission auprès des victimes. Il doit s'assurer que ces dernières ne se retrouvent pas confrontées à une attente prolongée en raison d'une hausse des demandes d'aide", ajoute Rosa Pires, également porte-parole du RQCALACS.
Depuis plus de 30 ans, les CALACS et leur Regroupement ont développé une expertise en matière d'agressions à caractère sexuel qui se traduit par des services de prévention et de sensibilisation, d'aide directe aux victimes et à leurs proches (entre autres, de l'aide individuelle et de l'accompagnement dans le processus judiciaire et médical) et des services de défense de droits. Il faut savoir, cependant, que la grande majorité des victimes d'agression sexuelle choisissent de ne pas porter plainte à la police. En 2008-2009, près de la moitié des femmes rencontrées dans les CALACS ont attendu entre 6 et 12 ans avant de demander de l'aide. Les agressions sexuelles demeurent un grand tabou social. Les victimes éprouvent souvent de la honte et de la culpabilité à cause des mythes et des préjugés qui ont cours à leur égard et sur les agressions à caractère sexuel.
Le RQCALACS adhère à une analyse sociale des agressions à caractère sexuel et, dans cet esprit, favorise une approche préventive pour lutter contre ce type d'agression. Le Regroupement considère, en effet, que le travail en amont, dans une optique d'égalité entre les sexes, est essentiel pour faire diminuer la violence sexuelle dans notre société. Les activités de prévention et de sensibilisation réalisées par les CALACS ont rejoint, pour l'année 2008-2009 seulement, plus de 28 000 personnes, principalement des jeunes.
Pour connaître les coordonnées des différents CALACS, visitez le site Internet du Regroupement au www.rqcalacs.qc.ca.
Renseignements: Stéfany Ranger, LCOM Communication, (514) 393-3178; cellulaire (514) 679-7583; Source: Regroupement québécois des Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS)
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