Agressions sur des femmes autochtones - Les enquêtes doivent être confiées au Bureau des enquêtes indépendantes
QUÉBEC, le 12 avril 2016 /CNW Telbec/ - Alors que de plus en plus de femmes autochtones sortent du silence et affirment avoir été agressées sexuellement par des policiers de la Sûreté du Québec, le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a dû élargir le mandat qui a été confié au Service de police de la Ville de Montréal, chargé d'enquêter sur ces allégations. Or, selon le Parti Québécois, un gros problème demeure. « Encore une fois, c'est la police qui enquête sur la police. Ces enquêtes doivent absolument être confiées au Bureau des enquêtes indépendantes », a déclaré Pascal Bérubé, porte‑parole du Parti Québécois en matière de sécurité publique.
Carole Poirier, porte-parole en matière de condition féminine, abonde dans le sens de son collègue. « Ces femmes-là, elles ont peur de la police. Comment pourraient-elles avoir confiance, sachant que ce sont des policiers qui enquêtent sur d'autres policiers? Le Bureau des enquêtes indépendantes a été créé par notre collègue député de Verchères, Stéphane Bergeron, exactement pour ce genre de situation. Je n'arrive pas à m'expliquer pourquoi le gouvernement refuse obstinément à ces femmes des enquêtes 100 % indépendantes », a-t-elle mentionné, ajoutant que le Regroupement des centres d'amitié autochtones du Québec, l'Assemblée des Premières Nations et la Commission des droits de la personne, entre autres, demandaient eux aussi au ministre Coiteux de confier lesdites enquêtes au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI).
Rappelons qu'il y aura bientôt trois ans, sous le gouvernement du Parti Québécois, l'Assemblée nationale adoptait la loi qui créait le BEI, permettant au ministre de le « charger […] de mener une enquête sur tout événement […] impliquant un agent de la paix et ayant un lien avec ses fonctions ». Toutefois, le BEI, en raison du laisser-faire libéral, n'est toujours pas opérationnel. « Il commence à être temps que le BEI débute ses opérations. Nous attendons depuis deux ans que le gouvernement libéral agisse dans ce dossier. Le BEI est censé être prêt. Que manque-t-il au gouvernement? Pourquoi ne confie-t-il pas les enquêtes sur les allégations des femmes autochtones au BEI? Il en a pourtant le pouvoir », a conclu Pascal Bérubé.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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