Agri-stabilité: Il est temps d'agir face aux frustrations que les
propriétaires d'entreprises agricoles ont avec ce programme coûteux, complexe
et imprévisible!
MONTRÉAL, le 9 juin /CNW Telbec/ - La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a publié aujourd'hui un rapport qui souligne les sentiments de frustration vifs que manifestent les agriculteurs à l'égard du programme Agri-stabilité, l'outil de gestion du risque d'entreprise qui est en place actuellement, alors que le gouvernement fédéral et les administrations provinciales et territoriales organisent des consultations avec les producteurs de l'ensemble du Canada.
"Si les gouvernements ne peuvent résoudre nombre des problèmes mondiaux qui ont eu une incidence sur le secteur agricole, ils peuvent tout de même prendre des mesures pour améliorer l'environnement fiscal et réglementaire dans lequel œuvrent les propriétaires d'entreprises agricoles. Ils peuvent aussi faire en sorte que les programmes tels qu'Agri-stabilité soient plus favorables aux agriculteurs", fait remarquer Corinne Pohlmann, vice-présidente des affaires nationales à la FCEI.
Le rapport de la FCEI, Agri-stablité ou Aggravation?, qui s'appuie sur 1 081 réponses recueillies dans le cadre d'un sondage qu'elle a réalisé auprès de ses membres propriétaires d'exploitations agricoles au Canada, a mis le doigt sur plusieurs aspects du programme Agri-stabilité qui posent problème, tels que la médiocrité du service à la clientèle, le volume et la complexité de la paperasserie, la longueur des délais et la prévisibilité.
"Il est clair que le programme Agri-stabilité ne répond pas aux besoin des producteurs. En effet, 60 % des producteurs qui participent à ce programme indiquent en être plutôt insatisfaits ou très insatisfaits", signale Mme Martine Hébert, vice-présidente, Québec, de la FCEI. La FCEI pense que les outils de gestion des risques sont une solution de dernier recours mais, lorsque les producteurs en ont besoin, il faut que ces programmes soient efficaces, c'est-à-dire transparents, accessibles, prévisibles et rapides.
Principales conclusions : ------------------------- - Le gouvernement fédéral et les administrations provinciales et territoriales ont un rôle à jouer lorsqu'il s'agit de remédier aux actions de gouvernements étrangers et de gérer les risques qui échappent au contrôle des producteurs (p. ex. la fermeture des frontières). - Les producteurs dépensent en moyenne 1 984 $ pour participer au programme Agri-stabilité, soit près du double de ce que leur coûtait le fait de participer au PCSRA en 2005. - Le gouvernement fédéral et les administrations provinciales et territoriales doivent examiner sans tarder les questions de service à la clientèle (p. ex. la longueur des délais, la complexité de la paperasse et le service général.) - Le programme Agri-stabilité, dans sa conception actuelle, n'apporte pas de solution à long terme adéquate aux producteurs canadiens (p. ex. les fermes d'élevage).
"Étant donné que les ministres étudient les programmes de gestion du risque d'entreprise depuis le mois de juillet 2008, les membres agriculteurs de la FCEI pensent qu'il est temps de passer à l'action. Nous espérons que les commentaires qui ressortiront de ces consultations inciteront les gouvernements à prendre des mesures afin de revoir sans tarder le programme Agri-stabilité et de continuer à aborder les problèmes liés à la compétitivité au sein du secteur agricole en traitant divers aspects : alléger le fardeau réglementaire qui pèse sur les propriétaires d'exploitations agricoles, réduire le fardeau fiscal global et traiter la question de la relève des entreprises agroalimentaires", précise Mme Pohlmann.
"Nous espérons que la rencontre qui aura lieu en juillet 2010 entre le ministre fédéral de l'Agriculture et ses homologues provinciaux et territoriaux permettra de dégager un plan concret pour aborder les sérieuses préoccupations des agriculteurs", conclut Mme Pohlmann.
Le rapport intégral peut être consulté sur le site www.fcei.ca.
La FCEI est le porte-parole de 7 200 entreprises agroalimentaires indépendantes au Canada.
Renseignements: Corinne Pohlmann, (613) 235-2373, [email protected]; Source: Marie Vaillant, Directrice des communications, (514) 861-3234
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