Aide sociale - Un projet de loi incomplet et imprécis
QUÉBEC, le 27 janv. 2016 /CNW Telbec/ - Alors que débutent, aujourd'hui, les consultations particulières en lien avec le projet de loi 70, Loi visant à permettre une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi ainsi qu'à favoriser l'intégration en emploi, le porte-parole du Parti Québécois en matière d'emploi, d'économie sociale, de lutte contre la pauvreté et de solidarité, Dave Turcotte, s'est joint à la coalition Objectif dignité pour dénoncer certaines mesures qui doivent être modifiées avant son adoption.
« Les objectifs visés par le projet de loi, c'est-à-dire permettre une meilleure adéquation entre formation et emploi, et favoriser l'intégration en emploi, sont souhaitables. Toutefois, les moyens identifiés par le gouvernement pour les atteindre ne sont pas les bons. La vieille méthode de la carotte et du bâton ne fonctionnera pas pour sortir efficacement les gens du cercle de la pauvreté. En tant qu'élus, essayons plutôt de comprendre pourquoi ces personnes en sont arrivées là, mettons-nous à l'écoute de leurs besoins et donnons-leur les outils nécessaires pour s'en sortir de façon définitive », a déclaré Dave Turcotte.
Le porte-parole ajoute que le projet de loi, dans sa forme actuelle, laisse plusieurs questions en suspens. De plus, l'absence de règlement l'accompagnant a de quoi inquiéter. « Qu'est-ce qu'un "emploi convenable", selon le ministre de l'Emploi, Sam Hamad? Les gens seront-ils obligés de déménager pour conserver leurs prestations, ou devront-ils accepter un emploi à 200 kilomètres de leur domicile? Le projet de loi est opaque. Nous n'avons pas les détails, et le ministre a jusqu'à maintenant entretenu le flou. Souhaitons qu'il se montre plus ouvert et qu'il fasse preuve de davantage de transparence lors de l'étude détaillée du projet de loi, qui doit faire suite aux consultations particulières », a‑t‑il poursuivi.
Enfin, Dave Turcotte estime que Sam Hamad se déleste de ses responsabilités au détriment des employés de son ministère. « Les agents d'aide sociale vont se retrouver avec de très importantes responsabilités que normalement, ils n'auraient pas à assumer. En agissant ainsi, le ministre ouvre la porte à l'arbitraire, en plus de se garder la possibilité de blâmer ses fonctionnaires s'il y a des dérapages. Or, nous pouvons d'ores et déjà affirmer que le problème, c'est que le ministre ne donne pas d'indications suffisamment claires. Les employés de l'État ne peuvent en être tenus responsables », a conclu le député de Saint-Jean.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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