Aires protégées - « Le ministre Dufour doit arrêter de se mettre à genoux devant les forestières ! » - Émilise Lessard-Therrien
QUÉBEC, le 10 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Alors que le gouvernement s'était engagé à atteindre une cible de 17% d'aires protégées sur le territoire québécois, d'ici le 31 décembre 2020, il se heurte encore et toujours au même mur de brique qui refuse obstinément de céder: le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs. La députée de Québec solidaire Émilise Lessard-Therrien presse le ministre Dufour de respecter sa promesse et d'autoriser rapidement les projets d'aires protégées qui n'attendent que son feu vert.
« Il est minuit moins une, ce n'est plus le temps de niaiser. Il y a des aires protégées qui sont prêtes partout au Québec, tout le monde est d'accord, ça fait longtemps, mais le ministre Dufour continue de faire de l'obstruction et de ralentir les processus de création d'aires protégées par crainte de déplaire aux grandes compagnies forestières, quitte à ignorer la majorité de la population québécoise qui souhaite qu'on protège davantage notre territoire naturel », dénonce la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
Deux projets en attente d'approbation au Saguenay-Lac-Saint-Jean
La frustration monte chez plusieurs groupes de citoyens qui réclament des aires protégées dans leur région et qui s'accrochaient jusqu'à récemment à la cible 2020 promise par la CAQ. Pour ne donner que deux exemples: la rivière Péribonka et le Lac Kénogami au Saguenay-Lac-Saint-Jean, deux projets qui dorment sur la table depuis trop longtemps, attendant l'approbation du gouvernement.
« Les citoyens sont mobilisés depuis plus de dix ans pour créer un parc le long de la rivière Péribonka, un joyau du Québec. Le projet est prêt, les plans sont dessinés et les citoyens le réclament. De son côté, l'Association de protection du Lac Kénogami se bat depuis 2011 pour la création d'une aire protégée au sud du Lac, un projet qui a même été recommandé par le ministère de l'Environnement. Qu'est-ce que le ministre veut de plus? » demande la députée solidaire.
Mme Lessard-Therrien donne aussi en exemple le projet de Parc national du Lac Walker et la Rivière Magpie sur la Côte-Nord, et une portion des monts Chic-Chocs dans la réserve faunique de Matane, pour ne nommer qu'eux. Tous des projets qui sont prêts et qui permettraient de se rapprocher de la cible de 17%.
Ministre des Forêts ou ministre des Forestières?
La députée solidaire responsable du dossier des Forêts, de la Faune et des Parcs est d'avis qu'il est absolument possible de couper de manière écologique pour faire des produits forestiers de qualité, tout en améliorant la protection des milieux naturels. Pour ce faire, il faut que la CAQ change de cap et respecte ses engagements.
« Le Québec s'enligne pour rater complètement sa cible de 2020 s'il continue de se plier aux demandes du ministre que l'on pourrait surnommer le ministre des Forêts, contre la Faune et les Parcs. Le gouvernement devrait présentement avoir deux fois plus d'aires protégées que celles qui existent. Monsieur Dufour vit encore à l'époque où l'on vendait notre forêt aux barons américains. Il pense encore que l'unique façon de faire travailler le monde, c'est de tout raser! Quelle désillusion...», conclut Émilise Lessard-Therrien.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Mélanie Guillemette, Attachée de presse du caucus de Québec solidaire, (819) 668-2734 ou [email protected]
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