Alerte cardiaque pour les jeunes Canadiens
Les mauvaises habitudes de sommeil et le manque de sommeil de qualité chez les adolescents canadiens pourraient faire planer la menace de maladies du cœur et d'AVC prématurés
MONTRÉAL, le 26 oct. /CNW/ - Les mauvaises habitudes de sommeil et le manque de sommeil de qualité chez les adolescents canadiens pourrait faire planer sur eux la menace de maladies du cœur et d'accident vasculaire cérébral (AVC) prématurés, lance en guise d'avertissement Dr Brian McCrindle, cardiologue pédiatrique du Hospital for Sick Children in Toronto et chercheur de la Fondation des maladies du cœur.
« Les troubles du sommeil sont à la hausse chez les enfants. Ces problèmes s'associent à d'autres facteurs de risque cardiovasculaires comme le surpoids et l'obésité, le manque d'activité physique, la mauvaise alimentation et les niveaux élevés de cholestérol malsain », a dit aujourd'hui Dr McCrindle devant le Congrès canadien de santé cardiovasculaire 2010, organisé conjointement par la Fondation des maladies du cœur et la Société canadienne de cardiologie.
« Les adolescents qui ont un sommeil plus problématique, en termes de durée, de qualité et de composition, ont un indice de masse corporelle plus élevé et court des risques plus élevés de surpoids et d'obésité », affirme Dr McCrindle. « En retour, leurs taux de cholestérol peuvent grimper, ce qui est un autre facteur de risque. »
Plus de 1 600 élèves âgés entre 14 à 16 ans ont pris part au programme de dépistage Écoles saines organisé par Heart Niagara. Dans l'ensemble, 22 pour cent de ces élèves ont évalué leur sommeil en tant que juste ou très mauvais, 14 pour cent ont signalé avoir de la difficulté à demeurer éveillés pendant la journée à une ou deux reprises chaque semaine et cinq pour cent ont signalé des problèmes à demeurer éveillés pendant la journée à plus de trois reprises à chaque semaine.
Un nombre important d'enfants prend déjà des médicaments en vente libre contre les troubles de sommeil, dit Dr McCrindle. Dix-sept pour cent des élèves ayant pris part à l'étude signalent prendre régulièrement des somnifères.
Les enfants qui ont pris part à l'étude ont rempli un questionnaire afin de surveiller la qualité globale de leur sommeil, la fréquence des interruptions de sommeil et leur utilisation de somnifères. La pression artérielle, le cholestérol total et le tour de taille des participants ont aussi été notés.
Certaines études associent les mauvaises habitudes de sommeil ou le manque de sommeil à des lectures plus élevées de pression artérielle ou à d'autres problèmes de santé. De plus, la sédentarité et les mauvaises habitudes alimentaires peuvent aussi affecter le sommeil. « C'est un exemple parfait de la synergie dommageable qui est à l'œuvre », dit Dr McCrindle. C'est comme la question de l'œuf et de la poule : la sédentarité et les mauvaises habitudes alimentaires nuisent à la qualité du sommeil et en même temps, le manque de sommeil peut entraîner une trop grande fatigue pour pratiquer une activité physique et pour prendre le temps de manger convenablement. »
Le porte-parole de la Fondation des maladies du cœur, Dr George Honos, mentionne que plus de la moitié des enfants âgés de cinq à 17 ans ne sont pas suffisamment actifs pour assurer leur développement optimal. « Tout comme nous avons adopté comme priorité d'alerter les adultes des dangers associés aux modes de vie malsains, nous devons commencer plus tôt que jamais afin que nos enfants soient sensibilisés dès leur plus jeune âge. »
Dr Honos affirme que l'école est un excellent point de départ car nos enfants y passent beaucoup de temps. « Le choix sain devrait être le plus facile dans les écoles » dit-il. « Une des meilleures façons de veiller à ce que les enfants pratiquent 90 minutes d'activité physique quotidiennement est de leur offrir un milieu scolaire qui favorise et facilite l'activité physique. »
Dr Honos affirme qu'en tant qu'adultes, nous devons donner l'exemple afin d'aider les enfants à vivre sainement aussi hors de l'école. « Les parents peuvent donner le bon exemple. En travaillant ensemble à de meilleurs modes de vie, comme une saine alimentation et de l'activité physique régulière, et espérons que nous pourrons renverser cette tendance troublante du sommeil de mauvaise qualité et des facteurs de risque chez les adolescents. »
Selon Dr Honos, les adolescents qui ont de la difficulté à dormir devraient consulter leur médecin afin de trouver une solution parmi les options disponibles. Pour les autres, il propose ces conseils pour le sommeil :
- Imposez-vous une routine de sommeil. Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité peut rendre difficile le contrôle du stress de tous les jours.
- Essayez de vous coucher et de vous réveiller à la même heure chaque jour, même les fins de semaine.
- Dormez surtout la nuit. Si vous faites la sieste pendant le jour, faites une courte sieste. Conservez la plus grande part de votre sommeil pour la nuit.
- Dormez au moins huit heures chaque nuit.
- Évitez les conversations, les disputes ou toute activité troublante avant de vous coucher.
- Ne mangez pas et ne buvez pas beaucoup avant de vous coucher.
- Évitez la nicotine, la caféine et l'alcool pendant la soirée.
- Pratiquez une activité physique régulièrement, car elle vous aidera à dormir mieux. Cependant, certains exercices juste avant le coucher peuvent rendre le sommeil plus difficile.
- Couchez-vous quand vous êtes fatigué et éteignez la lumière.
- Les changements qui accompagnent l'adolescence peuvent causer du stress. Parlez-en à un parent ou à un médecin des façons de faire face à l'anxiété.
Selon Dr McCrindle, une des plus importantes carences en matière de soins de santé au Canada est que bien qu'on s'efforce de reconnaître des lignes directrices pour le traitement des facteurs de risque chez les adultes, rien n'est fait du côté des enfants.
« En fin de compte, les troubles du sommeil semblent à la hausse chez les jeunes et ils affectent leur santé du cœur », dit Dr McCrindle. « Ce sont de très mauvaises nouvelles. »
Ce sont les plus récentes données de Heart Niagara Inc., une société sans but lucratif partenaire des conseils scolaires et des autorités de santé publique dans le cadre d'un programme d'enrichissement du contenu de cours d'éducation physique destiné à prévenir les maladies chroniques.
Les déclarations et conclusions des auteurs de cette étude sont uniquement celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les politiques ou les points de vue de la Fondation ou de la SCC. La Fondation des maladies du cœur du Canada et la Société canadienne de cardiologie ne font aucune représentation ou garantie quant à leur exactitude ou à leur fiabilité.
Organisme bénévole de bienfaisance en santé, la Fondation des maladies du cœur (www.fmcoeur.ca) mène la lutte vers l'élimination des maladies du cœur et des accidents vasculaires cérébraux (AVC), en contribuant activement à l'avancement de la recherche et sa mise en application, la promotion de modes de vie sains, la représentation auprès des instances responsables des politiques de santé.
Renseignements:
Pour renseignements ou entrevues, s'adresser à :
BUREAU DES MÉDIAS DU CCSC 2010 AU 514-789-3407 (DU 24 AU 27 OCTOBRE)
OU
Emily Bradshaw
Massy-Forget
514-842-2455, poste 29
514-926-7154
[email protected]
Après le 27 octobre 2010 :
Jane-Diane Fraser
Fondation des maladies du cœur du Canada
(613) 569-4361, poste 273
[email protected]
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