Allégations de malversation - Restaurer la confiance du public doit être la
priorité
MONTRÉAL, le 9 févr. /CNW Telbec/ - Au moment de la reprise des travaux de l'Assemblée nationale où les médias rapportent sans cesse de présumées malversations à l'endroit des secteurs de la construction et du génie-conseil, la présidente de l'Ordre des ingénieurs du Québec, Mme
"Devant l'étalement d'allégations de toutes sortes, on a le désagréable sentiment que tous sont coupables. C'est pourquoi l'Ordre croit toujours pertinent la tenue d'une enquête publique. Il faut que la lumière soit faite de manière à corriger les pratiques déviantes et s'assurer que nous en avons pour notre argent, que le travail est bien fait, et rétablir la confiance du public qui est sérieusement ébranlée" d'indiquer Mme Cohen.
C'est pour ce motif que l'Ordre des ingénieurs du Québec, en plus de mener ses propres enquêtes, a décidé d'accroître ses moyens d'intervention. Le Conseil d'administration de l'Ordre a consenti dès maintenant des budgets supplémentaires afin de consolider l'équipe du Bureau du syndic pour faire face à une demande accrue d'enquête en lien avec cette problématique. Dans ce cadre, des ressources seront également déployées en région afin de travailler sur des mandats déterminés.
Au chapitre préventif, le Conseil d'administration a autorisé l'ajout de quelque 200 inspections professionnelles ciblées au 750 déjà prévues auprès des ingénieurs exerçant en pratique privée. Ces inspections, dont les objectifs sont multiples, visent notamment à surveiller l'exercice de la profession tant du point de vue de la compétence que du respect de la législation, de la déontologie et de l'éthique. Advenant que des lacunes soient constatées, l'Ordre a la capacité d'exiger des correctifs des fautifs ou encore de prendre les mesures pour sévir.
Tout comme les administrateurs de l'Ordre, persuadée que les allégations ne touchent qu'une minorité d'ingénieurs, la présidente de l'Ordre se dit choquée et navrée par les soupçons qui pèsent sur l'ensemble de la profession, d'autant plus que, d'année en année, les ingénieurs se sont toujours positionnés parmi les professionnels jugés les plus dignes de confiance par le public. D'ailleurs, dans un récent sondage, ceux-ci se déclarent fort majoritairement en faveur d'une enquête publique. Conscient que le lien de confiance est fragilisée, l'Ordre estime que tant l'appareil politique et gouvernemental, les firmes de génie-conseil, que les ingénieurs bénéficieraient d'une confiance renouvelée encadrée par des règles de gouvernance appropriées.
Fondé en 1920, l'Ordre des ingénieurs du Québec regroupe quelque 59 000 professionnels du génie de toutes disciplines, à l'exception du génie forestier. Le terme ingénieur désigne tout membre de l'Ordre détenteur d'un permis d'exercice lui conférant le droit d'effectuer des actes professionnels à titre exclusif. Le rôle de l'Ordre consiste à encadrer la pratique du génie, afin de s'assurer de la qualité des services rendus par ses membres et de veiller ainsi à la protection du public.
Renseignements: Daniel Boismenu, directeur des Communications et des Affaires publiques, Ordre des ingénieurs du Québec, (514) 845-6141, poste 3106 (heures normales de bureau), cellulaire: (514) 975-6141
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