Alphabétisation - Base essentielle du développement
MONTRÉAL, le 7 sept. 2012 /CNW Telbec/ - À la veille de la Journée internationale de l'alphabétisation (8 septembre), la CSN réitère l'importance pour la société québécoise d'éradiquer l'analphabétisme.
« L'alphabétisation constitue une base essentielle du développement. Il est alarmant de constater qu'encore aujourd'hui au Québec, la moitié de la population active vit des problèmes d'analphabétisme, une situation qui mérite une solution collective », soutient Denise Boucher, vice-présidente de la CSN. Les enquêtes internationales sur l'alphabétisation démontrent qu'au Québec près de 800 000 personnes âgées entre 16 et 65 ans, soit 16 % de la population, ont une compréhension des textes extrêmement réduite et sont donc considérées comme analphabètes.
Denise Boucher croit qu'il est nécessaire d'accroître le soutien aux entreprises dans leurs activités de formation en développant, par exemple, une fiscalité qui favorise les investissements en capital humain, comme l'a déjà réclamé la CSN, qui siège à la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT). Il faut aussi rapprocher la formation des travailleuses et des travailleurs, voire de leurs lieux de travail.
La lutte au décrochage scolaire doit aussi faire l'objet d'actions musclées, selon Denise Boucher, notamment en s'attaquant à la pauvreté et aux déterminants socio-économiques qui influencent la réussite et le parcours scolaire des jeunes.
Encore aujourd'hui, les garçons ont tendance à abandonner les études pour avoir un emploi immédiat. La vice-présidente de la CSN croit que dans un contexte où les exigences du monde du travail en matière de compétences sont de plus en plus élevées, un important travail de sensibilisation auprès des entreprises s'impose, pour éviter que la pénurie de main-d'œuvre dans certains secteurs contribue au décrochage par l'embauche de jeunes qui n'ont pas complété de diplôme d'études secondaires.
Rappelons enfin que la CSN juge nécessaire que les entreprises mettent en place des formations pour améliorer les compétences de base des travailleuses et des travailleurs, notamment pour les personnes qui ne savent ni lire ni écrire ou qui n'ont pas la connaissance du français. De plus, elle préconise l'injection d'un financement public supplémentaire dans le développement de ressources publiques et communautaires de formation. Pour la CSN, l'éducation est un droit humain, une responsabilité sociale.
La CSN, fondée en1921, représente 300 000 membres répartis dans les secteurs privé et public.
SOURCE : CSN
Source : Service des communications de la CSN
Chantale Larouche
514 598-2378
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