Amélioration prévue de la conjoncture économique au Canada dans la foulée d'une hausse de la demande extérieure : Services économiques RBC English
TORONTO, le 11 sept. 2014 /CNW/ - L'augmentation de la demande externe et un dollar canadien plus concurrentiel ont appuyé une hausse des exportations, et par conséquent la croissance économique du Canada au deuxième trimestre de 2014. L'économie canadienne avait fortement ralenti, plus tôt cette année, en raison des intempéries. Cette tendance à la hausse devrait continuer d'accélérer la croissance globale du PIB, selon le dernier rapport Perspectives économiques et financières publié aujourd'hui par les Services économiques RBC. RBC prévoit une croissance du PIB réel de 2,4 % en 2014 et de 2,7 % en 2015.
La vigueur des exportations n'est pas qu'une question d'exportations énergétiques. Les biens autres que les ressources et les marchandises non énergétiques au Canada ont présenté des augmentations considérables au deuxième trimestre de 2014, après d'importantes baisses au cours de la récession. Ces deux secteurs ont mis beaucoup plus de temps à se redresser que le secteur de l'énergie, dont les exportations sont de 27 % supérieures au sommet d'avant la récession. RBC prévoit qu'au cours des prochains mois, les exportations autres que d'énergie - automobiles, produits chimiques, aéronefs, machinerie industrielle et machinerie électronique - conserveront le dynamisme observé au deuxième trimestre.
« Cette évolution vers une demande extérieure se traduira par une croissance robuste de l'économie, même si l'on prévoit que l'endettement élevé des ménages limitera la croissance des dépenses de consommation et que les tensions liées à l'accessibilité freineront le marché du logement, explique Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef. Le raffermissement de la demande externe pourrait toutefois inciter les entreprises canadiennes à investir et à embaucher à un rythme plus soutenu. »
Avec l'entrée de l'économie dans une période de croissance supérieure au potentiel au deuxième trimestre, RBC prévoit un rétrécissement de l'écart de production et un resserrement des conditions sur le marché de l'emploi. Ce resserrement entraînera un redressement des emplois à temps plein et exercera, avec le temps, une pression à la hausse sur les salaires. Le taux de chômage devrait s'établir à 6,5 % à la fin de 2015.
Soutenues par un niveau record de la valeur nette, les dépenses de consommation devraient progresser à un taux tendanciel de 2,3 %. Selon RBC, les hausses de taux d'intérêt se feront graduellement et coïncideront avec l'accélération de la croissance des revenus, ce qui devrait permettre aux consommateurs d'absorber l'augmentation des coûts liés au service de la dette.
RBC croit que les prévisions économiques de la Banque du Canada se fondent sur des attentes similaires à l'égard d'une diversification des facteurs de croissance.
« L'accélération de la croissance des exportations au deuxième trimestre indique qu'un changement touchant les facteurs de croissance s'opère actuellement. Toutefois, en l'absence de signes clairs de la durabilité de ce revirement, la Banque maintiendra sa politique monétaire, selon M. Wright. Nous nous attendons cette année à une accélération de la demande pour les exportations qui incitera la Banque à resserrer sa politique, mais à ce que les décideurs maintiennent néanmoins le taux cible du financement à un jour à 1 % jusqu'au deuxième trimestre de 2015. »
Selon le rapport, le marché du logement est l'un des secteurs de l'économie qui a démontré une résilience surprenante grâce à des ventes qui ont entièrement effacé le ralentissement hivernal, en grande partie grâce à une diminution des taux hypothécaires. Cette année, RBC prévoit une hausse de 2,1 % des reventes de maisons, jumelée à une montée impressionnante de 4,3 % des prix. L'an prochain, les pressions accrues qu'exercera la hausse des taux d'intérêt sur l'accessibilité devraient ralentir le marché de la revente et ramener la croissance des prix à 1,1 %.
Après trois mois d'appréciation constante, le dollar canadien a renversé la vapeur en août, davantage en raison de la vigueur du dollar américain que de tout autre facteur interne au Canada, selon RBC.
« L'appréciation escomptée du dollar américain à mesure que l'économie américaine se renforcera en 2015, ainsi que la hausse prochaine des taux d'intérêt officiels, provoqueront vraisemblablement un autre accès de faiblesse du dollar canadien, affirme M. Wright. La monnaie s'établira à 0,87 $ US cette année et à 0,85 $ US en 2015. »
Cette année encore, le portrait économique des provinces a continué de mettre en évidence un écart important entre le boom de l'Alberta et l'expansion beaucoup plus modeste observée partout ailleurs.
« Le raffermissement de la demande des États-Unis devrait stimuler la croissance des exportations provinciales l'an prochain et mener à une amélioration généralisée des perspectives de croissance pour les provinces, explique M. Wright. L'Alberta restera en tête du classement pour la croissance en 2015, même si l'écart avec les autres provinces se resserre.
Le document Perspectives économiques et financières de RBC pourra être consulté dans son intégralité à compter de 8 h (HE). Un document distinct intitulé Perspectives provinciales, produit par les Services économiques RBC, évalue les provinces en termes de croissance économique, de croissance de l'emploi, de taux de chômage, de ventes au détail, de mises en chantier et d'indices des prix à la consommation.
SOURCE : RBC (French)
Craig Wright, Recherche économique RBC, 416 974-7457, [email protected]; Paul Ferley, Recherche économique RBC, 416 974-7231, [email protected]; Raymond Chouinard, Relations avec les médias, RBC, 514 874-6556, [email protected]
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