Amélioration substantielle des conditions de travail pour les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes en Gaspésie
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Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l''Est du Québec (SIIIEQ-CSQ)11 avr, 2019, 11:23 ET
SAINTE-ANNE-DES-MONTS, QC, le 11 avril 2019 /CNW Telbec/ - Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l'Est-du-Québec (SIIIEQ-CSQ) et le CISSS de la Gaspésie viennent de procéder à la signature, aujourd'hui même, d'une nouvelle convention collective qui unifiera les conditions de travail des 1 050 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de la région. Les nouvelles dispositions entreront en vigueur le 26 mai 2019.
Pendant plus de quinze mois, les équipes de négociation syndicale et patronale ont travaillé à solutionner, de façon concrète, les différentes problématiques. « Nous sommes satisfaits de la conclusion de cette entente, négociée de bonne foi, qui viendra bonifier de façon importante les conditions de travail et d'exercice des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes en Gaspésie, en plus d'améliorer les méthodes et la gestion des équipes de travail », affirme Pier-Luc Bujold, président du SIIIEQ-CSQ.
Des gains majeurs
Cette convention collective comporte une liste de gains importants, voire uniques, qui permettront de diminuer le temps supplémentaire (TS), le temps supplémentaire obligatoire (TSO), la précarité d'emploi et la surcharge de travail. Parmi ceux-ci, mentionnons :
- Le rehaussement des postes d'infirmière à temps complet et, pour les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes, le rehaussement à sept jours par quatorze et la possibilité d'un rehaussement à temps complet le 1er mai 2021 et 1er mai 2022. Pendant que la ministre de la Santé et des Services sociaux affirme travailler à réduire le TSO, la convention collective du SIIIEQ-CSQ va nettement plus loin.
- L'embauche d'infirmières sur des postes à temps complet ainsi que l'embauche d'infirmières auxiliaires et d'inhalothérapeutes sur des postes sept jours par quatorze. Il n'y aura plus de poste à deux jours semaines (8/28), comme cela existe ailleurs au Québec.
- La détermination, pour chacun des membres, d'un port d'attache relié à leur poste, ce qui viendra restreindre la possibilité des déplacements à 50 km, en plus de garantir le remboursement des frais de kilométrage et le paiement du temps de transport.
- La stabilisation des postes dans les centres d'activités, donc des équipes plus stables pour de meilleurs soins aux patientes et patients.
- Une meilleure répartition du TS et du TSO, de même que la mise en place d'un comité ayant une obligation de résultat d'ici le 1er septembre, afin de limiter le TS et le TSO et, ultimement, d'éviter l'épuisement des membres.
- L'obtention d'une rémunération supplémentaire de deux heures - peu importe le temps travaillé (cinq minutes ou une heure) -, pour les personnes qui seront de garde durant leur pause-repas et qui devront retourner au travail. Il s'agit d'un gain significatif, en comparaison avec la norme habituelle qui s'élève à un temps travaillé à taux et demi.
- L'obtention d'une mesure qui permettra, à celles et ceux qui seront dans l'impossibilité de prendre leur pause, d'être rémunérés à taux double pour ce temps travaillé. C'est la première fois qu'une telle mesure est conventionnée.
- L'amélioration des conditions de travail, lors des congés fériés (bloc opératoire, MAD, soins palliatifs, etc.), afin d'assurer que les services de garde soient donnés en alternance et rémunérés à taux double.
- Une entente pour favoriser la formation au baccalauréat et à la maitrise, en région, grâce au remboursement des frais de scolarité, au congé pour études et au maintien des avantages sociaux.
- Une entente pour favoriser la formation des infirmières auxiliaires qui souhaitent compléter leurs études collégiales en soins infirmiers, laquelle leur permet d'être rémunérées sept jours sur quatorze et d'obtenir un congé pour études, en plus de maintenir leurs avantages sociaux.
- L'obtention d'une mesure importante pour les personnes qui accompagnent un bénéficiaire lors d'un transfert. En effet, l'ensemble des heures seront rémunérées, et ce, tant et aussi longtemps qu'elles seront avec la patiente ou le patient. De plus, si le retour se fait sans le patient, dès le début du retour, et ce, jusqu'à l'arrivée au domicile ou au port d'attache, il y aura rémunération et remboursement si un quart de travail est perdu en raison des distances.
« Cette renégociation des conventions collectives était obligatoire à la suite de la fusion des CISSS. Les conventions collectives locales, négociées par le SIIIEQ-CSQ, ont été par le passé citées en exemple pour être innovatrices et là, une fois de plus, je crois que les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de la Gaspésie peuvent être fières! Cette entente, que l'on peut qualifier d'historique, permettra de régler les problèmes d'attraction et de rétention dans nos professions », conclut Pier-Luc Bujold.
Profil du SIIIEQ-CSQ
Le SIIIEQ-CSQ représente 1 050 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes répartis sur le territoire de la Gaspésie. Il est affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
ANNEXE AU COMMUNIQUÉ
Les grandes lignes de cette entente sont :
- Le rehaussement des postes d'infirmière à temps complet. Pour les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes, un rehaussement à sept (7) jours par quatorze (14) et la possibilité d'un rehaussement à temps complet le 1er mai 2021 et le 1er mai 2022.
- L'embauche d'infirmières avec postes à temps complet et l'embauche d'infirmières auxiliaires et d'inhalothérapeutes, avec des postes sept (7) jours par quatorze (14).
- La détermination, pour toutes les personnes, d'un port d'attache relié à leur poste qui viendra restreindre la possibilité de déplacement à 50 kilomètres et qui garantit le remboursement des frais de kilométrage et le paiement du temps de transport.
- La stabilisation des postes dans les centres d'activités, des équipes plus stables pour de meilleurs soins aux patientes et patients.
- Une meilleure répartition du temps supplémentaire (TS) et du temps supplémentaire obligatoire (TSO), et la mise en place d'un comité avec obligation de résultat d'ici le 1er septembre afin de limiter le TS et le TSO et, ultimement, d'éviter l'épuisement.
- Les personnes qui seront de garde sur leurs heures de repas et qui devront retourner au travail se verront rémunérées deux heures supplémentaires, peu importe le temps travaillé (par exemple, cinq minutes ou une heure).
- Celles qui ne peuvent prendre leurs pauses se verront rémunérées à taux double pour le temps. C'est la première fois qu'une telle mesure est conventionnée.
- Une amélioration des conditions de travail, lors des congés fériés (bloc opératoire, MAD, soins palliatifs, etc.), afin d'assurer que les services de garde soient donnés en alternance et rémunérés à taux double.
- Une entente pour favoriser la formation au baccalauréat et à la maitrise, en région, avec le remboursement des frais de scolarité, un congé pour études et le maintien des avantages sociaux.
- Une entente pour favoriser la formation des infirmières auxiliaires qui souhaitent faire leur diplôme d'études collégiales (DEC) en soins infirmiers, avec une rémunération de sept (7) jours sur quatorze (14), un congé pour études et le maintien des avantages sociaux.
- Pour les personnes qui accompagnent un bénéficiaire lors d'un transfert, l'ensemble des heures seront rémunérées tant et aussi longtemps qu'elles seront avec la patiente ou le patient. Si le retour se fait sans le patient, dès le début du retour, et ce, jusqu'à l'arrivée à son domicile ou au port d'attache, il y aura rémunération et remboursement si un quart de travail a été perdu au retour considérant les distances.
- Des postes qui pourront être de rotation, mais seulement sur deux quarts de travail soit jour/soir ou jour/nuit avec une garantie de faire 50 % de jour par période de 4 mois.
- Des règles d'éthique afin d'établir des conditions de travail en vue d'assurer la santé, la sécurité et le bien-être des personnes salariées.
- L'uniformisation de la période de probation à soixante (60) jours de travail à l'embauche avant d'avoir une permanence et à cent-vingt (120) jours pour les détentrices de baccalauréat ou maitrise.
- Dans les cas d'abolition de postes et de supplantation, les déplacements se feront à un maximum de 50 kilomètres.
- Les possibilités de congé sans solde ont été clarifiées et encadrées afin de les rendre équitables et ne pas entrainer davantage de pénurie.
- Un congé pour permettre la préparation des recrues à leur examen d'ordre professionnel ainsi qu'un congé pour la tenue de l'examen qui se tient hors région.
- Le programme de formation et de développement des ressources humaines, en consultation avec le syndicat et qui répond vraiment aux besoins des équipes de travail, au développement des habiletés et au maintien des compétences.
- Une façon plus simple et plus respectueuse d'orienter les personnes dans de nouveaux centres d'activités en respectant l'ancienneté.
- Une formule qui garantit trois (3) semaines de vacances l'été pour toutes et tous, peu importe leur date d'embauche.
- L'obligation d'accorder des vacances durant la période des fêtes et la semaine de relâche scolaire.
- Les congés fériés seront accordés avec confirmation patronale sept (7) jours à l'avance. Il y aura possibilité d'en accumuler cinq (5).
- Un minimum de trois (3) jours de congé consécutifs aux fêtes, dont deux (2) fériés, si ceux-ci sont prévus à la suite du congé de semaine; il peut y avoir jusqu'à six (6) jours de congé consécutifs.
- Les repas seront rémunérés pour les personnes qui travaillent à l'extérieur de leur port d'attache s'il ne leur reste pas un minimum de trente (30) minutes pour manger à leur domicile.
- Les postes à temps complet seront réaffichés à temps complet.
- Une meilleure façon de stabiliser les équipes de travail en donnant les remplacements à la même personne.
- Dans les centres d'activités fonctionnant vingt-quatre (24) heures sur vingt-quatre (24), sept (7) jours/semaine, les postes vacants devront être remplacés.
- Une meilleure disponibilité pour combler les absences : six (6) mois pour les nouvelles embauches, pas de modification dans la période d'été ni des fêtes.
- La possibilité d'afficher les remplacements pour permettre de quitter son poste dans les cas où il n'y a plus personne de disponible.
- En cas de manque de personnel, la possibilité de déplacer une personne sur une base volontaire dans un autre centre d'activités à condition que cela ne génère pas de temps supplémentaire obligatoire ni de surcharge de travail, et remplacement dans son centre d'activités.
- Des horaires de travail accessibles en tout temps, même à partir du domicile.
- Possibilité d'afficher des postes de douze (12) heures à temps complet ou de faire des projets d'horaire de douze (12) heures de trois (3) ou six (6) mois avec balises, dont horaire fixe, sept (7) jours de travail, sept (7) jours de congé par quatorze (14) jours, une période de congé supplémentaire de sept (7) jours de congé par trois (3) mois payés. Le tout se fera sur une base volontaire.
- La possibilité d'afficher des postes à temps complet avec une aire géographique ayant une distance maximale de soixante-quinze kilomètres entre deux (2) ports d'attache. Se donne sur une base volontaire. Frais et temps de déplacement compensés.
- Une grille de pondération pour les postes de promotion où l'expérience et l'ancienneté seront prises en compte.
- Un comité santé et sécurité au travail pour diminuer les dangers.
- Une entente limitant le recours aux agences privées.
- L'amélioration des protections syndicales :
- Pour les personnes à temps partiel;
- Pour la documentation par support informatique;
- Bureau et tableaux syndicaux accessibles.
SOURCE Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l''Est du Québec (SIIIEQ-CSQ)
Pier-Luc Bujold, Président SIIIEQ-CSQ, Tél. : 418 775-9425, poste 204, Courriel : [email protected]
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