Amir Khadir exige la résiliation du projet-pilote avec Uber ainsi qu'une compensation financière pour les chauffeurs de taxi
MONTRÉAL, le 31 mars 2017 /CNW Telbec/ - Le député et ancien chauffeur de taxi, Amir Khadir, n'était pas surpris d'apprendre cette semaine quel la multinationale Uber, dont les pratiques fiscales frauduleuses sont sous enquête au Canada, viole régulièrement les règles du projet pilote que le gouvernement lui a accordé. Un rapport de contrôle publié par le Bureau du taxi des Montréal révèle en effet que 40% des chauffeurs d'Uber sont en situation d'infraction à l'un ou l'autres des règles de l'entente négociée avec le gouvernement du Québec.
« Dès son arrivée au Québec, Uber s'est comporté de façon cavalière, bafouant la règlementation existante en matière de transport et utilisant des stratagèmes d'évitement fiscal pour éviter de payer sa juste part à l'État québécois. Après s'être vu offrir un projet-pilote sur un plateau d'argent, nous étions en droit de nous attendre à un comportement exemplaire de la part de la multinationale. Or, la réalité est toute autre et la délinquance continue d'être la règle. Il est plus que temps que le gouvernement Couillard mette fin à ce projet-pilote qui ne fait pas ses preuves », constate le député de Mercier, qui a d'ailleurs proposé cette semaine une motion à l'Assemblée nationale en ce sens, refusé par le Parti libéral du Québec.
Le solidaire se désole de la réalité vécue par les chauffeurs-propriétaires, notamment en raison de l'effondrement de la valeur des permis de taxi. « Les chauffeurs de taxi, ce sont des travailleuses et travailleurs honnêtes, qui payent leur juste part. Beaucoup d'entre eux se sont endettés pour acheter les permis nécessaires pour exercer leur métier dans la légalité. La gestion de ce dossier par le gouvernement libéral est en train de les ruiner », continue M. Khadir.
« Si c'était Bombardier qui avait encaissé des pertes de 200M$, le gouvernement aurait mis en place un plan de sauvegarde et des subventions il y a très longtemps. Mais les chauffeurs de taxis qui vivent dans la précarité, à forte majorité des immigrants, n'ont pas droit à ce genre de considération sous les Libéraux. Étude après étude, on nous démontre que les immigrants font face à des taux de chômage plus élevés et des salaires plus faibles que la majorité de la population. Pour beaucoup de chauffeurs de taxi, leur métier est une façon d'offrir une vie décente à leur famille malgré cette réalité difficile. Ils méritent d'être traités avec respect, non pas avec mépris et insouciance, » déplore le député.
En terminant, le député exige que le gouvernement Couillard prenne ses responsabilités et s'engage à dédommager les chauffeurs de taxi. « Je demande au ministre Lessard de mandater le Comité de modernisation de l'industrie du transport par taxi à se pencher sur une compensation juste pour les chauffeurs de taxi dans les plus brefs délais, tel qu'évoqué par le gouvernement lui-même lors de l'implantation du projet-pilote avec Uber. C'est urgent », conclut M. Khadir.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
David Alfaro Clark, Attaché de presse de Québec solidaire, 514-576-5026 ou [email protected]
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