ANALYSE DU CONFERENCE BOARD : LES INVESTISSEURS ÉTRANGERS RECHERCHENT UNE
MAIN-D'ŒUVRE INSTRUITE, UNE INFRASTRUCTURE SOLIDE ET DES PROTECTIONS
JURIDIQUES
OTTAWA, le 3 nov. /CNW/ - D'après les conclusions d'une nouvelle étude du Conference Board du Canada publiée aujourd'hui, les gouvernements qui souhaitent attirer l'investissement étranger devraient améliorer l'infrastructure publique, investir dans l'éducation et adopter des régimes de gouvernance et de réglementation transparents, au lieu de promouvoir les subventions ou les allégements fiscaux.
Dans le cadre de cette recherche, menée par le Centre du commerce et des investissements internationaux du Conference Board, des douzaines d'études empiriques sur les politiques publiques nationales et infranationales et d'autres facteurs qui influencent les décisions des investisseurs ont été passées en revue. Le rapport a pour objet principalement de cerner, de résumer et d'évaluer les études empiriques traitant des facteurs déterminants de l'investissement direct étranger (IDE) entrant et sortant, ainsi que des effets d'entraînement de cet investissement sur les gains d'efficience.
« En général, une réglementation transparente, une infrastructure solide et une main-d'œuvre instruite constituent un " cadre " positif attrayant pour les investisseurs », déclare Steven Globerman, auteur de l'étude intitulée Best Policy Practices for Promoting Inward and Outward Foreign Direct Investment (dont la note d'information a été traduite en français sous le titre Pratiques stratégiques exemplaires pour la promotion de l'investissement direct étranger entrant et sortant).
« En matière d'investissement étranger, l'élément qui porte le plus à controverse est la politique fiscale. Bien qu'un fardeau fiscal allégé puisse paraître attrayant pour les investisseurs, la baisse des taux d'imposition pourrait en fait décourager l'investissement si elle réduit la capacité des gouvernements de dépenser dans des domaines qui contribuent à accroître la productivité. Il n'existe pas de données concordantes selon lesquelles la concession d'avantages fiscaux aux investisseurs étrangers - comme des taux d'imposition spéciaux ou des subventions - favorise un accroissement de l'IDE à long terme », explique M. Globerman, titulaire de la chaire Kaiser de commerce international et directeur du Center for International Business à la Western Washington University.
Le rapport cerne, à partir de recherches empiriques antérieures, les principales variables qui influent sur l'investissement étranger et les classe dans 11 grandes catégories. Il classe également les variables utilisées dans les études empiriques sur les effets d'entraînement de l'investissement dans six catégories. Les résultats des études sont ensuite évalués pour déterminer si les liens sont positifs, négatifs ou mixtes.
Les variables ayant un lien positif solide avec l'IDE entrant comprennent : un marché de taille importante et une croissance élevée, un taux de change stable, la stabilité sociale et politique, une solide protection du droit à la propriété, l'efficacité gouvernementale, une infrastructure matérielle de qualité, des capacités de R-D actives, et une main-d'œuvre qualifiée et instruite. La recherche a révélé que les restrictions à la protection des investissements et à la propriété étrangère avaient un effet négatif sur le I'IDE.
Lorsque bien gérés, les organismes publics de promotion des investissements peuvent faire valoir auprès des investisseurs étrangers les avantages d'une destination particulière, dans la mesure où ils s'y prennent de façon efficace. Un environnement favorable à l'IDE entrant peut aussi favoriser l'investissement sortant, car il renforce les avantages concurrentiels des entreprises nationales et leur permet de prendre de l'expansion à l'étranger.
Bien que seulement une douzaine des études cernées portaient sur le Canada, les résultats correspondaient en majeure partie à ceux de l'ensemble des études examinées. Plus particulièrement, des activités de R-D dynamiques sur le plan intérieur et une main-d'œuvre instruite et qualifiée attirent l'IDE au Canada. Toutefois, si le Canada améliorait ses routes et ses ponts (y compris ses postes frontaliers terrestres), et accordait davantage d'importance aux sciences et à l'enseignement technique, ses efforts en feraient une destination plus attrayante pour les investisseurs étrangers et accroîtraient les avantages qu'il pourrait tirer de l'investissement étranger.
Ce rapport est publié par le Centre du commerce et des investissements internationaux du Conference Board du Canada. Le Centre a comme but d'aider les dirigeants canadiens à mieux comprendre l'incidence de la dynamique économique mondiale —dont relèvent les chaînes d'approvisionnement mondiales et régionales, les obstacles intérieurs au commerce, les politiques américaines ou le resserrement de la sécurité frontalière — sur les politiques publiques et les stratégies des entreprises.
Renseignements:
Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 448
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