Année désastreuse de la STM en 2015 : Projet Montréal demande la démission de son président, Philippe Schnobb
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal07 avr, 2016, 14:03 ET
MONTRÉAL, le 7 avril 2016 /CNW Telbec/ - L'année 2015, qui devait être l'année du transport collectif, aura été désastreuse pour la Société de transport de Montréal (STM), remarque Projet Montréal. Non seulement l'achalandage a-t-il diminué pour la première fois depuis 2004, mais en plus, la STM a raté, pour la première fois en cinq ans, son objectif d'achalandage par 10 millions de déplacements. « La raison de ces baisses est simple : le service offert aux usagers par la STM n'est pas à la hauteur », a déclaré Luc Ferrandez, chef de l'Opposition officielle.
Projet Montréal estime que le président de la STM, Philippe Schnobb, qui a été nommé par Denis Coderre, n'a pas su faire preuve du leadership nécessaire à la progression de la société de transport. « Philippe Schnobb a démontré, en 2015, qu'il n'était pas l'homme de la situation. La STM a besoin d'un gestionnaire qui saisit l'importance du transport en commun dans une ville comme Montréal. Philippe Schnobb aurait dû se faire le porte-voix des usagers et exiger un réinvestissement massif dans la STM. Il aurait dû s'assurer d'offrir un service de qualité aux usagers qui, chaque jour, se sont plutôt retrouvés face à des bus en retard ou trop pleins, et des voitures de métro bondées. Le président de la STM a failli à la tâche », a soutenu Luc Ferrandez.
Le confort des usagers a été mis à mal au cours de la dernière année. En effet, la STM a raté son objectif de voir 83% de ses bus respecter l'horaire prévu, en plus d'être incapable d'atteindre son objectif de kilomètres parcourus ou d'obtenir les 50 kilomètres de voies réservées promis. La STM n'a pas non plus été en mesure d'atteindre son objectif de kilomètres parcourus par ses voitures de métro. Le niveau de satisfaction des usagers s'en est durement ressenti.
Les raisons avancées par la STM pour justifier la baisse d'achalandage ne tiennent d'ailleurs pas la route, souligne Projet Montréal. La STM estime que les conditions économiques difficiles ont nui à son achalandage. Pourtant, en des temps économiques difficiles, plus de gens se tournent habituellement vers le transport en commun. La STM affirme que la variété et l'accessibilité des modes de déplacement alternatifs l'ont privée d'usagers, ce que démentent de nombreuses études. La STM croit que la baisse du prix de l'essence lui a porté un dur coup en 2015, mais le prix de l'essence n'a véritablement baissé qu'en 2016. Enfin, la STM blâme l'hiver très rigoureux pour ses piètres résultats. Or, l'hiver 2015 n'a pas été plus rigoureux qu'à l'habitude et les précipitations n'y ont pas été plus importantes. « La vraie raison de la baisse de l'achalandage à la STM, c'est le service de moindre qualité qui est offert. Personne n'a envie de faire partie de la classe sardine », a affirmé Craig Sauvé, porte-parole en matière de transport.
Projet Montréal est d'avis que les coupes dans le financement de la STM imposées par le maire Denis Coderre ont considérablement nuit à l'essor du transport en commun à Montréal. « La qualité du service est à ce point chancelante que plusieurs Montréalais ont choisi, en 2015, de délaisser le bus et le métro pour le confort de leur voiture. Alors que de nombreuses villes canadiennes, avec Toronto et Vancouver en tête, investissent massivement dans le transport collectif, Montréal se contente de rattraper le temps perdu. Si un sérieux coup de barre n'est pas donné rapidement, la STM se retrouvera dans la même situation l'année prochaine. Des usagers délaisseront le réseau de la STM, sans compter qu'il sera quasi impossible, à moins de changements majeurs, de ramener au bercail ceux qui lui ont tourné le dos en 2015 », a prévenu Craig Sauvé.
SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Marie-Eve Gagnon, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-0247, 514 516-3120, [email protected]
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