ANNONCE FÉDÉRALE SUR LE PROGRAMME DES TRAVAILLEURS ÉTRANGERS TEMPORAIRES : LA MARGE DE MANOEUVRE DES ENTREPRISES S'AMENUISE SELON LE CPQ
MONTRÉAL, le 26 août 2024 /CNW/ - Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) désapprouve la voie empruntée par le gouvernement du Canada qui ajoute des restrictions supplémentaires au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Les règles du jeu changent encore une fois alors que des milliers d'entreprises fondent leur espoir de combler leurs rangs de cette façon.
« Une nouvelle tuile s'abat sur les entreprises cette semaine. Elles auront peu de temps pour s'adapter, car les changements annoncés entreront en vigueur d'ici un mois. De plus, la durée d'emploi pour un poste à bas salaire passe à seulement un an. C'est si vite passé qu'il faudra déjà s'activer à renouveler le permis », déclare Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
« On saisit bien l'intention de prioriser les chercheurs d'emploi d'ici et que la gravité de la pénurie de main-d'œuvre ait diminuée au cours des derniers mois, mais il est aussi question de compétences et de diplômes. Les employeurs utilisent le PTET en dernier recours. Leur choix numéro un, c'est clairement de s'éviter la paperasse et les procédures qui viennent avec », nuance M. Blackburn.
De plus, les dernières prévisions sont optimistes quant à une reprise de la croissance économique. Comme les banques centrales commencent à baisser les taux d'intérêt, il est envisageable que la demande en travailleurs des entreprises reparte à la hausse. Il faut également rappeler que, compte tenu de la courbe démographique du Québec, chaque jour, il y a plus de travailleurs qui quittent le marché du travail que ceux qui en entrent. Le moment est bien mal choisi par le fédéral pour réduire les opportunités offertes par le PTET.
Les demandeurs d'asile, une portion sous-estimée de l'immigration
Le CPQ rappelle qu'on s'attaque inutilement aux travailleurs étrangers temporaires, un bassin compétent qui répond aux besoins du marché du travail et apporte une contribution essentielle à la prospérité du Québec. Des mesures supplémentaires devraient être prises pour les demandeurs d'asile. Ceux-ci, proportionnellement plus élevés ici que dans le reste du Canada, ont un potentiel de contribuer à l'économie à travers le pays, mais à condition qu'on leur fournisse des outils d'intégration.
Le CPQ invite le gouvernement fédéral et provincial à :
- Assurer une meilleure répartition des demandeurs d'asile entre les provinces
- Délivrer des permis de travail de travail aux demandeurs d'asile en fonction de leur province d'accueil
- Faciliter le maillage avec les entreprises et de les soutenir dans la formation et le développement des compétences correspondant aux besoins du marché du travail
Comme d'autres aspects du PTET seront à l'étude, le CPQ continuera de faire valoir le point de vue des employeurs. Il sera à la disposition du ministre pour proposer des solutions.
À propos du CPQ : Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic.
SOURCE Conseil du patronat du Québec
Source : Victoria Drolet, Conseillère principale aux affaires publiques et gouvernementales, Conseil du patronat du Québec,[email protected], Cell. : (438) 888-3312
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