ANNONCE FÉDÉRALE SUR LE PTET : UN RESSERREMENT QUI PASSE MAL CHEZ LES ENTREPRISES SELON LE CPQ
MONTRÉAL, le 18 sept. 2024 /CNW/ - Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) est consterné par la décision du gouvernement du Canada de toucher encore une fois au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et au Programme des étudiants étrangers. Le CPQ s'explique mal pourquoi l'on abolit le traitement simplifié dont les employeurs pouvaient bénéficier pour certaines professions en pénurie de main-d'œuvre et ce, dès le 26 septembre prochain.
« On met des bâtons dans les roues aux entreprises qui sont à court de solutions pour trouver des employés. L'imposition du plafond de 10 % dans le volet des postes à bas salaires pour les professions admissibles au traitement simplifié au Québec va fragiliser de nombreuses entreprises, notamment en régions », déclare Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
« Au Québec, on est tristement connu pour avoir un système d'immigration compliqué et rempli de paperasse. Le gouvernement fédéral en ajoute une couche aujourd'hui et c'est le développement économique qui va en souffrir », ajoute M. Daye Diallo, vice-président Politique de main-d'œuvre et intelligence économique.
Les limitations aux conditions de travail des étudiants étrangers, la stabilisation puis la réduction de permis d'études va mettre à mal notre économie et nos institutions d'enseignement. C'est une mauvaise nouvelle, car celles-ci comptent en partie sur la clientèle de l'international pour faire vivre certains programmes d'études spécialisées.
Comme d'autres mesures seront annoncées prochainement, le CPQ continuera de faire valoir le point de vue des employeurs et reste à la disposition du ministre pour proposer des solutions.
Les demandeurs d'asile, un bassin à ne pas négliger
Le CPQ invite également le gouvernement du Canada à proposer des mesures pour assurer une meilleure intégration des demandeurs d'asile sur le marché du travail pour qu'ils puissent répondre aux besoins des employeurs. Selon le CPQ, il faut miser sur une meilleure répartition des demandeurs d'asile entre les provinces, une accélération de la délivrance des permis de travail et un meilleur maillage avec les entreprises. Par ailleurs, il importe de soutenir les demandeurs d'asile dans leur processus de formation pour s'assurer qu'ils développement des compétences permettant de répondre aux besoins du marché du travail.
À propos du CPQ : Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic.
SOURCE Conseil du patronat du Québec
Source : Victoria Drolet, Conseillère principale aux affaires publiques et gouvernementales, Conseil du patronat du Québec, [email protected], Cell. : (438) 888-3312
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