ANNONCE SUR LE PTET : LA VISION DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL EST INCOMPRÉHENSIBLE SELON LE CPQ
MONTRÉAL, le 22 oct. 2024 /CNW/ - Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) est atterré de la dernière décision du ministre Randy Boissonnault concernant le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). En imposant une hausse minimale de 20 % au salaire horaire par rapport au salaire médian (27,47 $ /heure) pour être considéré dans le volet des postes à haut salaire (soit une augmentation abrupte de 5,49$ /heure), on crée un déséquilibre sur le marché du travail. Selon les données d'Emploi et Développement social Canada, ce sont 70 % des TET qui basculeront des postes de haut salaire à bas salaire. Certaines entreprises pourraient carrément mettre la clé sous la porte. Encore une fois, l'entrée en vigueur des changements se fera dans un délai extrêmement court, soit un peu plus de 2 semaines.
« En agissant sur le seul critère de la rémunération, le gouvernement fédéral manque carrément son coup en immigration. Il n'apporte aucune solution durable pour aider les entreprises à trouver des talents. Ottawa laisse tomber le milieu des affaires », déclare M. Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
Les difficultés des entreprises à embaucher du personnel ne datent pas d'hier. C'est une question purement mathématique : il n'y a tout simplement pas assez de monde disponible et intéressé pour tous les postes vacants. Avoir recours à la main-d'œuvre étrangère a toujours été le plan B des employeurs, bien après avoir déployé des efforts de rehaussement de compétences et de formation.
Dans les derniers mois, les resserrements fédéraux et provinciaux en immigration se sont succédé et nous éloignent d'une prévisibilité précieuse pour les entreprises. Les conséquences sont tout aussi désastreuses pour les travailleurs temporaires.
« Si le gouvernement voulait étouffer notre économie, il ne pouvait pas s'y prendre d'une meilleure façon. Ce qu'il démontre aujourd'hui, c'est qu'il ne saisit pas du tout la réalité des entreprises. On a toujours 139 000 postes vacants au Québec et on s'attend à un choc de départs à la retraite dans les prochaines années », ajoute M. Daye Diallo, vice-président Politiques de main-d'œuvre et intelligence économique.
« Alors que les PME du Québec s'étaient déjà résignées aux changements depuis les trois dernières années, la hausse du salaire médian des travailleurs temporaires étrangers de 20 % fait en sorte que les PME subissent encore les dommages collatéraux d'un remède mal ficelé. Cette nouvelle hausse va compromettre l'embauche et la rétention de nouveaux talents aux compétences spécialisées, compromettant du même coup les ambitions de croissance des PME dans plusieurs secteurs névralgiques de l'économie québécoise dont celui de l'aérospatiale », déclare quant à elle Mme Anne-Renée Meloche, Vice-présidente, Ressources humaines et communications chez Groupe Meloche.
À propos du CPQ : Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic.
SOURCE Conseil du patronat du Québec
Source : Victoria Drolet, Conseillère principale aux affaires publiques et gouvernementales, Conseil du patronat du Québec, [email protected], Cell. : (438) 888-3312; Anne-Renée Meloche, Vice-présidente, Ressources humaines et communications, Groupe Meloche, [email protected], 450-371-4646 poste 125
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