Annonce sur le transport aérien régional - La CAQ stimule la concurrence… mais seulement entre ceux qui veulent des billets
QUÉBEC, le 19 avril 2022 /CNW Telbec/ - Réagissant à l'annonce du ministre François Bonnardel concernant le transport aérien régional, le député des Îles-de-la-Madeleine, chef parlementaire et porte-parole du Parti Québécois en matière de transports, Joël Arseneau, a tenu à attirer l'attention sur le fait que si les consommateurs bénéficieront à court terme de meilleurs tarifs, le problème de fond demeure : la fréquence des vols, la disponibilité des sièges et la pérennité de l'offre ne sont pas assurées, puisque la compensation aux transporteurs est inconditionnelle.
- À court terme, un tarif plafonné à 500 $ est certes une bonne nouvelle pour les usagers; mais d'aucune façon cela ne vient garantir des fréquences de vols, une disponibilité de sièges ou la pérennité des services de transport aérien régionaux au Québec!
- Le gouvernement se prive de tous les leviers qui lui permettraient de stimuler l'offre et la concurrence entre les transporteurs, alors que c'est là-dessus qu'il doit agir en priorité.
« Encore une fois, le gouvernement de la CAQ demeure dans l'esbroufe et les apparences, dans les solutions à courte vue. Oui, à partir du 1er juin prochain, les voyageurs devraient avoir droit à un tarif avantageux, mais auront‑ils des sièges et des itinéraires adéquats et, le cas échéant, pour combien de temps? », a demandé le député des Îles‑de‑la-Madeleine.
En effet, si le gouvernement prend les moyens pour stimuler la demande, il ne répond pas pour autant à l'autre facette du problème, plus fondamentale encore : stimuler l'offre. « C'est pourtant une condition sine qua non pour que le modèle du transport aérien au Québec soit fiable, durable et pérenne, et ce, à la fois pour les régions et les transporteurs », a ajouté le député.
À la suite de l'annonce de ce matin, Joël Arseneau est demeuré sur sa faim. « J'ai encore tant de questions pour le ministre… Entre autres, les ententes avec les compagnies aériennes sont-elles conclues, ou les négociations sont toujours en cours? Combien coûtera un aller simple? Quelle sera la desserte minimale requise pour pouvoir bénéficier du soutien de l'État? De quelle façon sera assurée la concurrence? Qu'est-ce qui est compris, dans ce tarif réduit de 500 $? »
Bref, alors que la CAQ nous promettait un nouveau modèle, on est loin du compte. « Rien dans ce qui a été annoncé aujourd'hui ne vient assurer la pérennité du transport aérien régional au Québec. Rien pour stimuler la concurrence parmi les transporteurs, comme avec le projet de coopérative TREQ, rien pour les inciter à innover, à offrir de meilleurs services. L'option de réglementer davantage le marché - par la voie d'appels d'offres, comme le réclamaient des intervenants locaux - a aussi été rejetée par la CAQ. Encore une fois, et c'est navrant, François Bonnardel a apporté une solution simpliste à un enjeu complexe », a conclu Joël Arseneau.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Laura Chouinard-Thuly, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 514 880-9594, [email protected]
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