Annulation de la campagne de communication à l'occasion de la Journée mondiale du sida, le 1er décembre - « Un dangereux pas en arrière » - Claude Leblond, T.S.
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ORDRE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX ET DES THERAPEUTES CONJUGAUX ET FAMILIAUX DU QUEBEC26 juil, 2012, 16:37 ET
MONTRÉAL, le 26 juill. 2012 /CNW Telbec/ - Par la voix de son président, M. Claude Leblond, T.S., l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec demande au gouvernement du Québec de revenir sur sa décision d'annuler la campagne de communication prévue en décembre en marge de la Journée mondiale du VIH/SIDA. « Il s'agit d'un dangereux pas en arrière et qui arrive à un bien mauvais moment, alors que les chercheurs réunis présentement à Washington annoncent qu'il serait désormais possible de stopper l'épidémie du SIDA. Or, la prévention et l'éducation populaire sont des éléments essentiels sans lesquels il sera impossible de vaincre ce fléau qui a d'innombrables impacts physiques et psychosociaux sur les personnes atteintes et sur leur entourage ».
Le président de l'OTSTCFQ se fait solidaire de la réaction du Dr Réjean Thomas, pionnier de la lutte contre le SIDA au Québec, qui depuis Washington a également dénoncé cette décision du ministre de la Santé et des Services sociaux. « L'œuvre du Dr Thomas est reconnue partout dans le monde; sa crédibilité et sa notoriété dans ce domaine sont incontestables. Je peux comprendre qu'il se soit senti insulté et trahi en apprenant que chez lui, le gouvernement profitait de la tenue de ce colloque international pour annoncer une telle décision. Incidemment, c'est pour souligner l'ampleur de son œuvre que l'OTSTCFQ intronisait le Dr Thomas à titre de membre honoraire, en 2011 ».
Pas seulement le VIH/SIDA
Le président de l'OTSTCFQ explique que cette décision aura non seulement un impact sur le VIH/SIDA, mais également sur toutes les autres maladies transmises sexuellement et qui sont dramatiquement en hausse particulièrement chez les jeunes. « Comment peut-on mettre fin à l'éducation populaire et à la sensibilisation quand on dénombre de 400 à 600 nouveaux cas d'ITSS par année seulement au Québec, comme l'affirmait récemment le Docteur Thomas? » Claude Leblond endosse également les propos tenus par M. René Thibodeau, travailleur social et clinicien à l'unité hospitalière de recherche, d'enseignement et de soins sur le SIDA, au CHUM, qui s'inquiète des effets de l'absence de prévention et de sensibilisation, alors qu'il constate une banalisation de l'infection du VIH. Présent lui aussi au Colloque international de Washington, M. Thibodeau affirme qu'il en coûte beaucoup plus en traitements et en soins, pour l'État, qu'en prévention.
Les travailleurs sociaux et la lutte contre le VIH/SIDA
En conclusion, Claude Leblond rappelle que les travailleurs sociaux du Québec sont présents depuis le début dans la lutte contre le VIH/SIDA. Déjà, en juillet 2000, à Montréal, dans le cadre d'un symposium sur le VIH/SIDA, les travailleurs sociaux du Québec, du Canada et ceux de 32 pays adoptaient le Manifeste de Montréal, un appel à la mobilisation des travailleurs sociaux du monde entier. En plus d'établir le VIH/SIDA comme priorité d'action, pour l'ensemble des travailleurs sociaux et des enseignants en service social, ce manifeste était un plaidoyer en faveur de la dignité humaine, une prise de conscience, selon laquelle les enjeux relatifs au VIH/SIDA sont intimement liés à la discrimination, à la pauvreté, au chômage, et au bien-être physique, psychologique et social.
SOURCE : ORDRE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX ET DES THERAPEUTES CONJUGAUX ET FAMILIAUX DU QUEBEC
Luc Trottier
Directeur des communications
514 943-1435
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