MONTRÉAL, le 28 juill. 2017 /CNW Telbec/ - En soustrayant Anticosti à l'exploration pétrolière et gazière, Québec freine le développement économique et envoie un signal négatif aux investisseurs, après des années d'incertitude dans ce dossier.
Le gouvernement a confirmé vendredi qu'il fermait la porte à toute forme d'exploitation pétrolière sur l'île d'Anticosti, un territoire 16 fois grand comme l'île de Montréal et où habitent un peu plus de 200 habitants. Cette décision, et la négociation avec les entreprises concernées de l'abandon des droits de recherche, coûtera plus de 40 millions de dollars aux contribuables québécois, sans compter les dédommagements à verser à Trans American et Pétrolia, avec qui des ententes restent à conclure.
« Nous payons, avec nos impôts, pour empêcher la création d'emplois au Québec. C'est quand même paradoxal! », souligne Germain Belzile, chercheur associé senior à l'IEDM.
Au lieu d'encourager le développement économique du Québec, nos gouvernements laissent dormir les ressources dans le sol. Si nos élus cessaient d'être frileux et laissaient cours à la recherche et au développement de ces ressources, l'État et les contribuables y gagneraient.
Par ailleurs, le gouvernement mérite un « D » dans la gestion ce dossier. Il a décidé de danser la valse de l'incertitude : un jour, un projet l'intéresse; le jour suivant, il faut qu'il en devienne actionnaire pour donner son accord et signe un contrat à cet effet; le surlendemain, il n'est plus intéressé et cherche à se défiler de ses obligations. « Un tel climat d'incertitude constitue une excellente recette pour faire fuir d'éventuels investisseurs dans toutes les régions et freiner le développement, comme le souligne d'ailleurs la littérature économique », ajoute M. Belzile.
« L'exploitation de nos ressources naturelles est une belle opportunité d'enrichir le Québec dans son ensemble. Et ce, sans avoir à subventionner qui que ce soit. C'est pourquoi il est souhaitable que le gouvernement demeure ouvert à cette exploitation », ajoute Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l'IEDM. « Surtout que les Québécois sont, par ailleurs, majoritairement en faveur de l'exploitation de nos ressources, selon les sondages. »
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L'IEDM est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et Développement, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p.2231, Cell : 514-502-6757, courriel : [email protected]
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