Appel à une amélioration urgente des conditions de vie des personnes âgées hébergées
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Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)13 nov, 2017, 13:30 ET
RIMOUSKI, QC, le 13 nov. 2017 /CNW Telbec/ - Les promesses d'améliorer le sort des personnes âgées en implantant de meilleures pratiques dans les CHSLD ne seront que du vent tant qu'un virage majeur, accompagné d'un réinvestissement à la hauteur des besoins, n'aura pas été opéré. C'est pourquoi des syndicats et des groupes communautaires, soutenus par le député de Rimouski, Harold Lebel, réclament d'une même voix qu'on donne à leurs membres les moyens de faire leur travail auprès des résident·e·s dans les centres d'hébergement de la région.
L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent - FIQ et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) observent depuis quelques années la détérioration des conditions de travail de leurs membres et des conditions d'hébergement, malgré l'indignation soulevée par les traitements inadéquats et les engagements ministériels de corriger la situation.
« Le portrait que nous dresse le personnel soignant est toujours aussi accablant!, déplore Harold Lebel, député de Rimouski et porte-parole de l'opposition officielle pour les aînés. Bien que le ministre ait annoncé l'ajout de 36 M $ pour donner un deuxième bain dans les CHSLD, il y a énormément de travail à faire en ce qui concerne le recrutement du personnel. Si les préposé·e·s recevaient une augmentation dans la même proportion que celle des médecins, on n'aurait pas ce problème! Au lieu de cela, on leur demande de faire du temps supplémentaire dans des conditions stressantes. Les employé·e·s veulent pouvoir soigner les personnes convenablement, avoir un horaire décent et travailler dans un environnement sain et sécuritaire. Le gouvernement doit leur donner les ressources nécessaires pour faire leur travail. Car les résident·e·s des centres d'hébergement ont le droit de vivre décemment! »
Le personnel qui travaille en CHSLD est constitué d'infirmières, de préposé·e·s aux bénéficiaires, de spécialistes en nutrition, en réadaptation, en hygiène dentaire, en loisirs. Il a beaucoup à offrir pour répondre aux besoins des résident·e·s. Or les conditions actuelles ne sont pas propices à ses interventions.
« Il y a une inadéquation croissante entre l'effectif des établissements, les ressources dont ils disposent et les besoins de la population, constate Mélanie Bernier, responsable APTS dans le Bas-Saint-Laurent. Le personnel, en nombre insuffisant, est sous pression, manque de temps pour bien faire son travail auprès des résident·e·s et se voit contraint d'exécuter des tâches autres que celles pour lesquelles il a été formé. Par conséquent, le temps que nos membres passent avec les personnes âgées perd en qualité. »
« Dans la dernière année, ajoute Johanne Campagna, présidente de la section locale du SCFP, le ministre a promis de mettre en place les meilleures pratiques mais les organisations constatent que lui et les autres décideurs se gargarisent de concepts de gestion sans connaître le terrain sur lequel ils les appliquent. L'obsession du ministre est d'uniformiser les services partout sur le territoire, ce qui tend à se traduire, avec le sous-financement que l'on connaît, par un nivellement par le bas. »
« Le manque de professionnel·le·s en soins, les équipes de travail incomplètes, le nombre élevé d'équipes volantes et les nombreuses infirmières et infirmières auxiliaires uniquement détentrices de poste à temps partiel sont autant d'éléments qui nuisent à la qualité, à la sécurité et à la continuité des soins prodigués à nos ainé·e·s », indique Aline Boucher, présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent - FIQ.
Dans son rapport publié en septembre, la Protectrice du citoyen souligne le manque criant de places d'hébergement, un problème qu'on n'a pas su prévenir malgré le fait que le vieillissement de la population est un phénomène connu de longue date. À son instar, les organisations demandent au ministre d'aller au-delà des belles promesses et de réinvestir dans l'hébergement public de manière à rendre leur dignité à nos aîné·e·s et sa vocation au personnel.
À propos de l'APTS
Avec 52 000 membres, l'APTS est un syndicat indispensable du réseau public de la santé et des services sociaux. Elle représente plus d'une centaine de titres d'emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l'intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention. Dans le Bas-Saint-Laurent, l'APTS compte 1 950 membres.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ représente 75 000 membres, soit la vaste majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois. Au Bas-Saint-Laurent, la FIQ compte 2 200 membres.
À propos du SCFP
À l'échelle pancanadienne, le SCFP compte plus de 628 000 membres, qui œuvrent dans différent secteurs sociaux économique. Au Bas-Saint-Laurent nous comptons 2100 membres du personnel paratechnique, services auxiliaires et de métiers (cuisiniers, aide en alimentation, agent de sécurité, Préposé bénéficiaire, entretien ménager, brancarderie, auxiliaire en santé et service sociaux, agent d'intervention, etc.).
SOURCE Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Mélanie Bernier, répondante politique pour l'APTS dans la région du Bas-Saint-Laurent, Téléphone : 418-581-307-4436; Aline Boucher, présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent (FIQ), Téléphone : 418-868-9876; Johanne Campagna, présidente SCFP section locale 5007 Bas-Saint-Laurent, Téléphone: 418-551-0535
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