Application de la loi 100 aux universités - Moins d'autonomie pour moins
d'efficacité
QUÉBEC, le 12 oct. /CNW Telbec/ - Devant l'entêtement réaffirmé du ministère de l'Éducation d'imposer des plans de réduction aux établissements d'éducation supérieure, la Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL) et l'Association des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIÉS) tiennent à rappeler que l'ensemble de la communauté universitaire est unie sur cette question: l'ingérence gouvernementale dans la gestion des universités est inefficace, sinon tout simplement nuisible.
Les universités avaient jusqu'au 30 septembre pour présenter à la ministre de l'Éducation leurs plans de réduction des dépenses, conformément aux mesures de la loi 100, qui a été, rappelons le, adoptée sous bâillon et sans consultation. Les étudiants de l'Université Laval dénoncent l'entrave à l'autonomie de gestion que représente cette mesure et demandent conséquemment que les établissements d'éducation supérieure soient soustraits de l'application de la loi 100.
Les étudiants sont clairs: la communauté universitaire doit demeurer autonome afin d'accomplir adéquatement sa mission. Selon Barbara Poirier, présidente de la CADEUL : «on attaque actuellement la gestion décentralisée des universités, qui est gérée par leur communauté et qui, malgré certaines erreurs, est certainement plus efficace que l'imposition d'une mesure uniforme et simpliste à l'ensemble des universités au Québec. En terme de gouvernance, on ne peut trouver pire comme manière de procéder.»
Selon Sylvain Mercier, président de l'ÆLIÉS : «il ne s'agit pas seulement de préserver les manières de fonctionner, mais de s'assurer que les communautés universitaires sont maîtres de leurs orientations. C'est ainsi qu'elles seront les plus aptes à s'adapter et à agir d'une manière efficiente.».
Afin de répondre à leur mission, les université nécessitent une autonomie. L'imposition de mesures uniformes à l'ensemble de établissements est clairement contraire à ce principe. Également, il est essentiel de ne pas limiter l'imputabilité des instances universitaires en charge du processus décisionnel, soit le conseil d'administration et le conseil universitaire à l'Université Laval.
La pression des administrations universitaires n'ayant pas suffit à faire passer adéquatement le message à la ministre, les étudiants de l'Université Laval croient bon de rappeler leur opposition à cette mesure et que, selon eux, le milieu universitaire ne peut être mieux servi que par lui-même.
La CADEUL et l'ÆLIÉS cumulent conjointement 38 000 membres étudiants à tous les cycles à l'Université Laval.
Renseignements:
Justine Lecomte-Rousseau, vice-présidente aux communications, CADEUL, 418-929-7934, [email protected], www.cadeul.com
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