Approvisionnement en médicaments - Les députés du Parti Québécois dénoncent la méthode Barrette
QUÉBEC, le 28 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Rosemont et porte-parole du Parti Québécois en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention, Jean‑François Lisée, dénonce la méthode du ministre Gaétan Barrette, qui a tenté d'imposer à la va-vite, sans consultation, une méthode controversée d'approvisionnement en médicaments.
« En déposant, mardi, 20 nouveaux amendements à son projet de loi no 20, M. Barrette a voulu à la fois affaiblir la loi sur le lobbyisme en santé et imposer une réforme partielle et risquée en matière de médicaments, notamment sur le plan de la gestion des pénuries. Dans les deux cas, le président de la commission, le député libéral Marc Tanguay, a jugé les propositions du ministre irrecevables », a souligné Jean‑François Lisée.
« Il ne fait pas de doute que la méthode actuelle, en matière d'approvisionnement en médicaments, est à revoir, mais ça ne doit pas être effectué à la pièce, en vitesse, sur un coin de table. Depuis plusieurs mois, je réclame, au nom du Parti Québécois, une nouvelle approche pour réduire les coûts des médicaments au Québec. Nous sommes disposés à examiner rapidement un projet de loi sur la question et à entendre les experts, dont le Vérificateur général, qui a consacré un chapitre à ce sujet dans son dernier rapport. Mais nous rejetons l'approche autoritaire du ministre Barrette, qui, dans un premier temps, a puisé 130 millions de dollars dans les poches des pharmaciens, pour ensuite déplafonner unilatéralement les ristournes offertes par les fabricants, ce qui fragilise une partie de l'industrie. Il est plus que temps que le gouvernement délaisse les réformes de structures pour se consacrer à la révision de cette politique et au bon usage de l'argent public servant à l'achat de médicaments », a ajouté le député de Rosemont.
Jean‑François Lisée estime par ailleurs que le ministre de la Santé a atteint « le comble de l'absurde » en contestant le droit de la députée Diane Lamarre, ex-présidente de l'Ordre des pharmaciens, de se prononcer sur les questions liées aux médicaments. « La vérité, c'est que Diane Lamarre a donné l'exemple en demandant de ne pas être porte-parole sur ces questions, alors que Gaétan Barrette est un conflit d'intérêts ambulant qui négocie directement avec son ancien syndicat des conditions qui le serviront, lui, lorsqu'il retournera à la radiologie », a-t-il conclu.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
Partager cet article