Appui du monde syndical à l'usage sécuritaire et responsable de la fibre de
chrysotile
MONTRÉAL, le 23 mars /CNW Telbec/ - Depuis toujours, l'une des principales revendications du mouvement syndical est d'exiger pour les travailleurs un milieu de travail sain afin de protéger la santé et l'intégrité physique des membres qu'il représente.
Les syndicats québécois de l'amiante chrysotile sont aux premières lignes et mènent la bataille sur cet enjeu. La qualité du milieu de travail d'aujourd'hui dans les mines et les usines de chrysotile témoigne tout particulièrement du succès de leur détermination historique. La priorité a toujours été de proposer et d'instaurer des règlements sur la santé et la sécurité du travail axés sur la prévention et fondés sur des pratiques professionnelles rigoureuses.
Au fil des ans, notre solidarité s'est étendue à la coopération internationale, avec nos frères et nos sœurs de tous les pays utilisateurs et producteurs de chrysotile, en visant l'adoption et l'instauration de normes universelles. Les organisations syndicales québécoises sont reconnues pour l'expérience qu'elles ont acquise au fil des ans dans l'utilisation sécuritaire et contrôlée du chrysotile.
Nous avons fait preuve de vigilance et de persévérance dans la défense des droits des travailleurs de l'industrie du chrysotile et avons démontré notre capacité à élaborer et négocier des conditions de travail bien contrôlées et sécuritaires. Cette expérience et ces résultats, nous les faisons connaître à nos confrères ailleurs dans le monde.
Nous sommes bien conscients cependant qu'il reste beaucoup de chemin à parcourir avant d'arriver à un succès comparable à celui que nous connaissons au Québec. Il n'en demeure pas moins que dans les pays producteurs et utilisateurs, l'usage responsable s'est implanté et les résultats des syndicats québécois sont un exemple encourageant à suivre.
Nous pouvons affirmer aujourd'hui qu'il est possible de travailler avec la fibre de chrysotile de façon sûre et sécuritaire, autant, sinon plus, que dans plusieurs autres secteurs, dans l'industrie chimique en particulier.
La Convention internationale no 162 de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur l'amiante stipule que les "technologies alternatives" doivent être "scientifiquement évaluées par l'autorité compétente comme étant inoffensives ou moins nocives". Or, de nombreux produits et fibres de remplacement sur le marché dans le monde n'ont pas fait l'objet de telles évaluations, comme le fait remarquer l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un récent rapport. Il n'a pas été prouvé qu'ils soient plus sécuritaires ou moins dommageables pour la santé que le chrysotile. En tant qu'organisations syndicales, nous dénonçons cette situation, d'autant plus que ces produits et ces fibres de remplacement sont loin d'être réglementés aussi strictement que le chrysotile.
L'approche préventive revêt une grande importance, car elle permet de veiller à ce que tous les produits, les substances ou les mélanges fassent l'objet d'analyses scientifiques nécessaires afin que leur niveau potentiel de risque pour la santé des travailleurs soit bien connu. Il est impératif de maintenir ce principe et de l'intégrer à toutes les politiques sérieuses et à toutes les réglementations efficaces. Le fait d'appliquer la réglementation sur l'utilisation sécuritaire et contrôlée uniquement au chrysotile et non aux autres fibres industrielles offertes sur le marché est une mesure fondamentalement irréfléchie qui va à l'encontre de tout programme de protection de la santé.
Pour nous, les conclusions auxquelles nous sommes parvenus sont des aspects fondamentaux d'un programme honnête et efficace en matière de santé et de sécurité en milieu de travail.
Renseignements: M. Daniel Roy, Directeur, Syndicat des Métallos-FTQ, (514) 850-2240; M. François Vaudreuil, Président, Centrale des syndicats démocratiques, (514) 899-1070; M. Alain Lampron, Président, Fédération de la métallurgie-CSN, (514) 529-3650
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