Appui pancanadien à la démocratie scolaire québécoise
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Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ)09 sept, 2015, 10:00 ET
QUÉBEC, le 9 sept. 2015 /CNW Telbec/ - Réunis en conférence de presse à l'occasion d'une rentrée scolaire québécoise teintée par des compressions budgétaires et une négociation nationale, les porte-paroles des conseils et commissions scolaires francophones et anglophones du Canada ont tenu à rappeler le rôle important joué par les commissions scolaires, notamment en faveur de la réussite des élèves. Du même souffle, ils ont exprimé les liens importants qui les unissent en rappelant que les enjeux en éducation touchent l'ensemble des communautés canadiennes. Ainsi, les porte-paroles des conseils et commissions scolaires francophones et anglophones du Canada ont affirmé haut et fort aujourd'hui leur appui au maintien de la démocratie scolaire au Québec.
Réagissant aux intentions du ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche du Québec de mettre fin au suffrage universel, le vice-président de la Canadian School Boards Association, M. Floyd Martens, et le président de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones, M. Robert Maddix, ont rappelé que l'élection des commissaires constituait un droit exclusif de chaque communauté de gérer et de contrôler son système scolaire, tout en rendant ceux-ci directement redevables à la population.
Tout en se réjouissant de cet appui important, la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), Mme Josée Bouchard, et le président de l'Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ), M. David C. D'Aoust, ont exprimé leur grande inquiétude quant à l'avenir du système actuel d'éducation s'il devait être confié à des personnes avec des intérêts particuliers sans qu'ils soient, au même titre que des élus, redevables à la population. « Regardez ce qui se passe actuellement au Québec, les élus scolaires ont dénoncé publiquement et vivement au printemps les compressions imposées par Québec, pensez-vous qu'un conseil d'administration validé par le ministre prendra cette liberté? » a commenté Josée Bouchard. Pour sa part, David D'Aoust rappelle que malgré la négociation nationale et les compressions sans précédents, la rentrée scolaire s'est déroulée dans l'ordre, comme à l'habitude. « Nous avons cette préoccupation comme élus de donner des services aux élèves en mettant en place toutes les conditions pour assurer leur disponibilité et leur accessibilité, partout sur le territoire québécois. »
Rappelant que les quelque 800 élus scolaires québécois administrent un budget d'environ 10 milliards $, les présidents Daoust et Bouchard ont précisé qu'ils cherchent par tous les moyens de consacrer le maximum d'argent à la réussite des élèves, comme en témoigne le faible 4,2 % de frais administratifs des commissions scolaires. « Plusieurs études commandées par le gouvernement révèlent que les commissions scolaires sont efficientes et efficaces, on se demande quelle est la plus-value pour le ministre Blais de mettre fin aux élections scolaires? Les élus scolaires ne sont pas là pour exécuter les commandes du ministre, ils défendent aussi un réseau public et des communautés locales, cela agace on le sait, mais c'est notre rôle. »
Lettre au ministre Blais et au Premier ministre du Québec
L'Association canadienne des commissions/conseils scolaires, la Fédération nationale des commissions scolaires francophones, la Fédération des commissions scolaires du Québec et l'Association des commissions scolaires anglophones du Québec ont déjà fait part de leur appui aux élections scolaires au Québec le printemps dernier au ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et au Premier ministre du Québec dans une lettre cosignée par les présidents des conseils scolaires de l'Alberta, de la Colombie-Britannique, de l'Ontario, du Manitoba, de Terre-Neuve et Labrador, de la Nouvelle-Écosse et de la Saskatchewan.
Pour la présidente de la FCSQ et le président de l'ACSAQ, la prise de position publique d'aujourd'hui démontre bien que les enjeux liés à la démocratie scolaire ne se limitent pas seulement au Québec, mais à l'ensemble du Canada, et particulièrement aux communautés francophones et anglophones.
SOURCE Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ)
Caroline Lemieux, Attachée de presse, Fédération des commissions scolaires du Québec, Tél. : 418 651-3220, Cell. : 418 570-9716, [email protected], Twitter : @fcsq ; Kimberley Hamilton, Directrice des communications et des projets spéciaux, Association des commissions scolaires anglophones du Québec, Tél. : 514 849-5900, Cell. 514 919-3894, [email protected]
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