Arrestation de Tony Accurso : Quelles seront les implications pour la Ville de Montréal?
MONTRÉAL, le 9 août 2012 /CNW Telbec/ - L'arrestation ce matin de l'homme d'affaire Tony Accurso, dirigeant d'un important conglomérat d'entreprises de construction qui ont des relations d'affaire avec la Ville de Montréal, aura certainement des implications importantes sur des chantiers en cours et des contrats octroyés, ou sur le point d'être octroyés à ces entreprises. « La loi 35 est claire: si un des dirigeant est reconnu coupable d'une infraction comme la fraude, cette entreprise ne peut plus se voir accorder de contrats publics et peut même se voir retirer des contrats qui lui seraient déjà octroyés. Ça fait plus d'un an que nous mettons en garde le maire de ne plus donner suite aux appels d'offres remportés par les entreprises de Tony Accurso, vu l'ampleur des soupçons qui existent contre lui. Il a fait la sourde oreille, et maintenant la Ville risque de se retrouver devant un mur », a commenté Richard Bergeron.
60 millions $ en contrats aux entreprises de Tony Accurso en 2012
En juin, le maire a écrit au Ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, Laurent Lessard, pour l'interpeller sur la grande part des contrats octroyés par la Ville qui se retrouvaient entre les mains des entreprises de Tony Accurso. Or, les contrats cités en annexe de cette lettre totalisent 43,3 millions au bénéfice des entreprises de Tony Accurso, sur un total de 143,9 millions de contrats accordés par la Ville de Montréal à cette date en 2012. Ainsi, c'est 30% de la valeur des mandats de la Ville de Montréal qui sont réalisés par les entreprises de Tony Accurso. « L'influence de Tony Accurso s'est étendue ces dernières années, suite à la faillite d'Infrabec et au choix de ne plus soumissionner sur les contrats publics de Construction F. Catania. Si Tony Accurso était retrouvé coupable de fraude, c'est 30% des projets d'infrastructures et de routes qui pourraient être paralysés. Une situation totalement absurde qui était pourtant prévisible. Nous avions le devoir, comme élus, de prendre les précautions pour éviter cette situation malheureuse. Le maire en a décidé autrement », a ajouté Richard Bergeron.
Record d'appels d'offres cet été : combien seront remportés par Louisbourg SBC?
Cet été, l'Hôtel de ville de Montréal a été envahi par les entrepreneurs qui venaient assister aux ouvertures publiques des soumissions. Un nombre record d'appels d'offres s'est tenu et nous ne saurons qu'au prochain Conseil combien de ces mandats se retrouveront entre les mains des entreprises de Tony Accurso. « Nous invitons le maire à la plus grande prudence, et à enfin prendre les mesures nécessaires pour éviter que nous nous retrouvions en situation chaotique en devant retirer des mandats en vertu de la loi 35. Le maire a le choix de ne pas donner suite à un appel d'offres, et il n'a pas de raisons à donner pour ce faire. Si en son âme et conscience, il a des doutes ou un malaise à voir un contrat accordé à une entreprise quelconque, il a le pouvoir de suspendre le processus d'appel d'offres. C'est évidemment ce que je ferais dans cette situation si j'étais maire de Montréal », a conclu le chef de Projet Montréal.
SOURCE : VILLE DE MONTREAL - CABINET DE LA 2E OPPOSITION
Catherine Maurice
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